L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
Depuis les ruées médiatiques du nouveau ministre de l’Intérieur, les termes « d’ensauvagement » et le « séparatisme » sont vite tombés de la communication gouvernementale aux coupures de presse. Ces éléments de langage satisfont tout le monde, la droite en tête ; ils sont pourtant les caches-sexe d’une dangereuse escroquerie.
La France souffle enfin : ses potentats ont daigné nommer des réalités qui meurtrissent notre peuple depuis des années, telles que la hausse considérable des agressions, le (...)
La France connaît, depuis quelques temps, ce qu’on pourrait appeler un emballement dans l’absurde. Pas une semaine ne passe sans qu’on puisse relever des prises de position publique que le bon sens rejette, et qui aurait fait rire n’importe qui il y a de cela 20 ans. Une obscure conseillère municipale de Paris aboie sur un plateau de télévision qu’une mère célibataire s’en sort mieux que les autres parce que l’absence du père signifie absence de risque de violence envers elle et ses enfants : silence (...)
L’écrivain Sylvain Tesson a publié Berezina en 2015 aux éditions Guérin, 197 pages.
Sylvain Tesson semble revêtir tous les habits de l’homme habile. Sur les plateaux télévisés, il passe pour le rebelle à la société de consommation, le fêtard alpiniste, le mondain spirituel ou encore la gueule cassée à la suite de son accident d’escalade alcoolisée ayant failli avoir eu raison de sa vie. En somme, Tesson peut plaire à tout le monde : au décroissant, au communiste, au droitard nostalgique du passé et à la (...)
Le Christ ne nous indique pas le chemin comme un instructeur qui nous délivrerait un mode d’emploi mais comme un pédagogue qui nous sauve de la déchéance, comme un divin sauveur. Pour connaître l’amour du Père pour son Fils, il faut que le Fils nous révèle sa filiation. Jésus-Christ nous montre l’exemple pour que nous soyons comme le fils prodigue qui s’en retourne, misérable et pauvre, auprès de son père, où l’attend l’amour certain et l’abondance.
Il dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus (...)
Le monde apprend que Banksy, artiste rebelle multi-millionaire, finance un bâteau piloté par une négrière allemande plutôt vilaine qui a du appeler à l’aide la sûreté maritime, sa participation au trafic mondial d’êtres-humains étant menacée de naufrage.
Rebelle, Banksy l’est-il vraiment ? Il convient bien sûr d’admettre qu’il ait quelque chose de commun avec la profession de Michel-Ange – et on doit être copieusement décérébré pour réussir à dénicher ce quelque chose, mais il faut en venir au fait. (...)
Cet été, des jeunes s’engagent en faveur du patrimoine.
ARCADE est une association qui rassemble des groupes d’amis bénévoles autour de chantiers chez des propriétaires de vieilles pierres. Remonter des murs, terrasser, peindre, coffrer, débroussailler, pour le patrimoine en péril, les idées ne manquent pas. Plus encore, c’est l’occasion pour de nombreux jeunes de tisser des liens avec des territoires pétris d’histoire et leurs habitants. Réenraciner la jeunesse, lui transmettre un héritage qui ne (...)
Laurent Gaudé est un romancier français contemporain, officier de l’Ordre des Arts et des Lettres depuis mars 2017. Connu pour ses œuvres La Mort du Roi Tsongor et Le Soleil des Scorta, il a publié son premier roman intitulé Cris chez Actes Sud en 2001.
Dans ce roman, le lecteur est propulsé dans les tranchées de la Grande Guerre. Laurent Gaudé y livre les réflexions intérieures de soldats qui furent au front, ceux qui affrontèrent l’horreur, vidée de toute humanité.
Loin de chercher à mettre en (...)
Michel Arouimi est l’auteur de nombreux ouvrages sur la littérature, la poésie, le cinéma, la religion ou encore les mythes.
L’émotion de certains médias (notamment la radio, RTL) lors de l’incendie à triple foyer qui a détruit le 18 juillet 2020 l’orgue de la cathédrale de Nantes, a été de courte durée. Le suspense relatif à la responsabilité du sinistre s’est évanoui, de même que les suites de la garde à vue du suspect, qui n’en était pas un. L’origine ethnique de ce rwandais risquant sans doute de nuire (...)
Renoncer au Christ pour Satan
On se souvient du fameux film de Roman Polanski, Rosemary’s Baby, et son intrigue terrifiante : une jeune et belle femme s’installe avec son mari dans un immeuble chic et va devenir la proie d’une secte sataniste, dont le projet ne consiste en rien de moins qu’à la faire engrosser par le Prince des Ténèbres, Satan. Mais le chef d’œuvre de Polanski insiste moins sur la dimension religieuse et spirituelle du livre d’Ira Levin dont il est adapté.
Si l’adaptation de (...)
Le super-héros et la modernité
Un paradoxe touche notre société française, un paradoxe discret mais qui pourtant est lourd de sens : on observe depuis environ 2005-2008 (Sorties respectives des films Batman Begins et Iron Man), une sur-médiatisation, une sur-représentation du super-héros, sorte de surhomme, d’évolution moderniste du héros antique et mythologique, et, à l’opposé, une mise en retrait, voire une condamnation du héros national et historique. Le héros aseptisé des studios Marvel et DC (...)
À l’occasion du « déconfinement » progressif voulu par le gouvernement suite à la crise sanitaire de la Covid-19, de nombreux ministres et journalistes ont traité bien légèrement les libertés religieuses, et notamment la liberté de réunion, essentielle au culte catholique.
L’État romain, en raison de son modèle pluraliste en partie semblable au nôtre, s’interrogeait lui aussi sur les libertés qu’il pouvait accorder aux différentes religions, et déjà les chrétiens, conscient du caractère inédit de leur foi, (...)
Les chrétiens n’ont pas toujours pu se rassembler dans l’espace public comme ils l’entendaient. C’est le cas des chrétiens des trois premiers siècles qui, bien avant le confinement décidé par le gouvernement en 2020, ne disposaient pas de lieux publics dédiés pour se rassembler.
On imagine souvent, à la suite de Chateaubriand, les premiers chrétiens se mettant volontairement en marge et en clandestinité, à célébrer des messes dans des catacombes pour échapper aux persécutions. Il n’en est rien. En (...)
Obsolescence programmée des contacts humains
La Providence et un goût prononcé pour le roman réaliste ont fait qu’au moment où a été décrété le confinement, j’étais plongé dans la lecture d’un roman de Michel Houellebecq, La possibilité d’une île. Houellebecq y dépeint un avenir peuplé de clones, des hommes améliorés et enfin libérés des faiblesses, des névroses et des doutes de leur souche originelle, les humains du XXIe siècle. Ces néo-humains vivent dans un monde basé sur la séparation physique totale : (...)
En février 1817, Stendhal arrive à Florence, l’esprit rempli d’attentes. Il a voyagé plusieurs mois dans le nord de la péninsule italienne et il entre désormais dans les entrailles de la Toscane, la région qui concentre un tiers des richesses artistiques mondiales. En arrivant à Florence, ce sont ses rêves qu’il entrevoit. « Avant-hier, en descendant l’Apennin pour arriver à Florence, mon cœur battait avec force. Quel enfantillage ! ». Lui, le soldat de la campagne d’Italie napoléonienne, l’écrivain, le (...)
En tant que forme politique, l’aristocratie n’a pas passionné les philosophes. Il n’existe a priori aucun ouvrage de référence en la matière et les opus de philosophie politique générale consacrent en général peu de pages à ce système politique. D’ailleurs, celui-ci se fait aussi plutôt rare dans l’Histoire ce qui pourrait peut-être expliquer que la philosophie politique se soit surtout intéressée à la monarchie et à la démocratie. Il s’agit donc ici de proposer une synthèse des différentes positions (...)
La tradition Fontquernie est un roman de Gilbert Cesbron, publié en 1947 chez Robert Laffon. Ce roman n’est certes pas le plus connu, mais parce qu’il aborde indirectement le thème de l’aristocratie et surtout celui de la noblesse, j’ai choisi de le recenser pour le dossier du mois.
Gilbert Cesbron est un écrivain français du XXe siècle, dont l’inspiration est catholique. La foi catholique, l’amour de la France, la dignité de l’homme de sa conception à sa mort naturelle, la jeunesse délinquante et (...)
« Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus » déplore l’impertinent Figaro. La Folle Journée, ou le Mariage de Figaro, chef-d’oeuvre du théâtre français, apporta sa pierre à l’édifice révolutionnaire de déconstruction de l’Ancien Régime. Danton aurait dit de la pièce qu’elle « a tué la noblesse » , quand Napoléon la commenta ainsi, dans le Mémorial de Sainte-Hélène : « c’est déjà la révolution en action ». Incomprise, la réplique de Figaro a suscité les (...)
Michel Arouimi est l’auteur de nombreux ouvrages sur la littérature, la poésie, le cinéma, la religion ou encore les mythes. Il va bientôt publier un ouvrage consacré à l’oeuvre poétique de Damien Dickès.
Victor Hugo n’est pas tendre, quand il évoque « l’aristocratie » dans L’Homme qui rit (1869). Dans un passage de ce roman, l’idée de l’héritage et celle de l’ordre, associées à celle de la « préméditation divine » qui transcende le « chaos », donnent son sens le plus spirituel à la noblesse native du héros, (...)
Le sens profond de l’aristocratie apparaît consécutif à celui du chef. La véritable aristocratie protège tous ceux qu’elle dirige, surtout les plus faibles d’entre eux.
On pourrait en convenir qu’il faut s’arrêter là. Toutefois, la conscience contemporaine est enfouie sous une chape de plomb, d’or, de lois et d’arguties convenues qui empêche la plupart de comprendre l’extrémité de cette formule.
Ce propos se bornera seulement à rappeler quel est le sens naturel de l’autorité depuis la chute d’Adam, et (...)
Lorsque le commun des mortels, c’est-à-dire pas le bon catho pratiquant ayant fréquenté les scouts d’Europe et les écoles privées catholiques, entend le terme « aristocrate », il ne peut s’empêcher d’avoir une pensée méprisante pour ce type d’homme qu’il se représente comme étant grand et maigrelet avec un faciès tendant vers la fin de race, des habits style troisième âge et l’inévitable chevalière au doigt. Ou alors, le français moyen peut aussi penser aux familles royales ou princières d’Europe dont les (...)
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