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Signification du « P » de « UMP » ? [Résolu]

2 mars 2012 Tancrède

Dans un récent ouvrage co-écrit par Neila Latrous et Jean-Baptiste Marteau paru chez Flammarion, UMP, ton univers impitoyable, un membre de l’équipe des Jeunes Populaires (les jeunes de l’UMP) assure sous couvert d’anonymat : « Vous vous rendez compte : sur seize mecs au Bureau national [1], treize sont homos. Qu’il y ait des homos à l’UMP, soit. Que ce soit le monopole des homos, ça suffit ! »

On ne peut que souscrire à ce qui vient d’être dit par ce jeune anonyme : la représentation nationale, la représentation politique, doivent refléter sans aucune discrimination l’ensemble de la société française dont seul l’intérêt général compte. À partir du moment où les représentants d’une minorité repérée se cooptent entre eux et finissent par mettre en place une surreprésentation monopolistique de leurs intérêts particuliers, l’intérêt général déprime, et la démocratie meurt.

Ce rappel nous permet de mieux comprendre le sort qui fut réservé à Christian Vanneste dans la récente « affaire » qui porte son nom, ou, disons plutôt, dans la toute récente mise à mort médiatique de Christian Vanneste qui, tel Socrate, a été exécuté par une société qui était malade au point de ne plus tolérer la vérité, une société qui était débile jusqu’à ne plus supporter l’évidence et la clarté des preuves de l’histoire. Quel genre de société avons-nous créé ? On sait pertinemment que les médias, les hommes politiques, les responsables mentent à longueur de temps. Et on trouve cela admissible. Les propos de M. Vanneste, eux, sont jugés « inadmissibles », « indignes », « ignobles » : il faut donc être arrivé à un point de non-retour pour qu’une société puisse à ce point exécrer la vérité, pour qu’elle la disqualifie axiologiquement comme non-valeur, et pour lui préférer la tromperie, la manipulation et le mensonge. En 2012, tout le monde prétendra nous dire « sa » vérité pour être élu, fût-ce au prix de petits mensonges minables ; en revanche, on ne tolérera pas que « la » vérité soit dite. La chose est claire : la société moderne repose sur une confusion et une inversion totales des valeurs antiques et de haute noblesse que sont les valeurs traditionnelles, et c’est un drame abyssal. En 2012, nous n’aurons le choix qu’entre des Sganarelle.

Qu’on se le dise, M. Vanneste, et je crois pouvoir parler au nom de l’ensemble des rédacteurs de notre gazette, nous ne vous laisserons pas boire la ciguë que la société veut vous forcer à avaler : s’il est vrai que Socrate avait voulu en se laissant mourir conjurer le spectre d’une future injustice en s’offrant comme victime exemplaire, force est de constater que son sacrifice n’a pas suffi pour que ses bourreaux en tirent leçon. De même, s’il est vrai que le Christ nous invite à tendre l’autre joue quand nous subissons une injustice, ce n’est pas pour que nous supportions la brutalité d’une nouvelle salve, ce n’est pas non plus dans l’espoir que nous nous victimisions et que nous criions au martyr, mais c’est pour obtenir la conversion et le repentir de celui qui nous aura injustement frappé, c’est pour que notre agresseur s’en retourne à lui-même et prenne conscience de son injustice ; en lui tendant une fois l’autre joue, nous « provoquons » l’humanité en lui, nous la sommons de se manifester. Mais si l’agresseur osait tout de même frapper à nouveau, alors c’est qu’il n’est pas humain, qu’il n’est susceptible d’aucune humanité, et il pourra, dès l’instant même, être emprisonné ou abattu absolument comme on abat une bête : il ne faut pas hésiter à réagir avec honneur, fermeté, rectitude, dès lors que la brute ose frapper, pour une seconde fois.

Efforçons-nous malgré tout de rétablir un peu d’égalité et d’équité à droite. Ne prenons pas acte de cette affaire pour abandonner le vaisseau, car la droite est et demeure l’alliance des valeurs et de la puissance. Il est vrai qu’il y a des motifs de désespoir, et nous constatons chaque jour que la moindre réunion de l’UMP représente pour n’importe quel étudiant hétérosexuel un danger au moins égal à une traversée de Barbès.


[1C’est-à-dire les délégués nationaux et le président, NDLR

2 mars 2012 Tancrède

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