[JEUX OLYMPLIQUES] Un sans-faute pour Poutine

Ça y est. Mission accomplie pour la Russie. Les JO de Sochi se sont achevés dimanche soir, en s’étant parfaitement déroulés du début à la fin. Malgré toutes les critiques que les organisateurs avaient essuyées avant le commencement, le Président du Comité Olympique a lui-même reconnu que cette vingt-deuxième édition des Jeux d’hiver avait été une parfaite réussite.

Coût total des opérations : 37 milliards d’euros, le plus gros montant jamais déboursé pour organiser des jeux. Mais qu’importent les suspicions de corruption et les atteintes à l’environnement, seul le résultat restera dans l’histoire. Et force est de constater qu’il fut grandiose, en témoignent les cérémonies d’ouverture et de clôture.

La première fut consacrée au passé glorieux de la mère patrie.

La seconde célébra les arts contribuant au rayonnement de la Russie (peinture, littérature, musique, danse, cirque).

Le pays hôte s’est également payé le luxe d’arriver premier au classement des médailles, avec en prime un triplé réalisé par les fondeurs russes le dernier jour des épreuves.

Enfin, le coup de force géopolitique est incontestable. Tout d’abord, aucun pays n’a boycotté ces jeux, malgré les nombreuses critiques et menaces qui avaient été proférées depuis le camp du Bien, après que la Douma avait adopté des lois prévenant toute corruption de mineurs de la part des propagandistes homosexuels.

En second lieu, la Russie a pu démontrer sa puissance en marquant durablement son territoire dans cette région du Caucase. En effet, Sotchi est situé juste au-dessus de la Géorgie [1], avec laquelle des tensions avaient été fortes en 2008. La cité balnéaire se trouve également à moins de 700 kilomètres de Volgograd, où plusieurs attentats avaient été commis fin décembre. La Tchétchénie n’est pas loin non plus, les menaces terroristes étaient grandes, et pourtant aucun incident n’a été à déplorer.

Cependant, malgré un sans-faute sur toute la ligne, Vladimir Poutine n’a pas le temps de savourer son triomphe. Entravé par la trêve olympique, le président peut enfin se consacrer pleinement à la crise ukrainienne.

Prolongez la discussion