[SÉNATORIALES] Quels enseignements pour la droite ?

Le Front national envoie pour la première fois de son histoire deux sénateurs au Palais du Luxembourg, Stéphane Ravier et David Rachline dans le Var. Ce dernier devient, à 26 ans, le plus jeune sénateur de la V^e République On notera toutefois l’échec du FN à faire élire un sénateur dans le Vaucluse, payant le prix de sa division avec la liste de la Ligue du Sud conduite par Marie-Claude Bompard, maire de Bollène.

C’est une réussite pour le FN qui parvient à rassembler 3 972 suffrages de la part des grands électeurs, soit quatre fois plus que le millier de voix déjà acquises (provenant d’élus appartenant au FN ou au RBM). Comme le souligne Le Monde, de tels scores signifient que le Front national a su séduire au-delà de son camp et convaincre les élus locaux, souvent sans étiquette politique. « Cela montre que notre discours est en adéquation avec les revendications des élus de terrain. La disparition des services publics, la réforme des territoires, l’immigration… C’est en bas que l’on subit les conséquences des politiques décidées en haut » déclare Marine Le Pen.

Si pendant ce temps PS et UMP se rejettent l’un l’autre la responsabilité de l’entrée du FN au Sénat, c’est aussi une réussite pour l’UMP puisque trois ans après le basculement à gauche, le Sénat revient à droite avec plus d’une quinzaine de sièges de majorité.

Reste cependant une inconnue. Alors que la question de la suppression de Sénat est une nouvelle fois posée dans un grand nombre de journaux, la droite profitera-elle de cette majorité qui lui est offerte jusqu’à la fin du mandat de François Hollande, pour apporter des propositions de loi concrètes et redonner au Sénat un rôle dans la vie politique du pays ? À commencer par cette question : Aurez-vous le courage, chers sénateurs de proposer l’abrogation de la loi Taubira ?  [1]

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