Le triste retour de la gauche

Selon les premières estimations, François Hollande, candidat socialiste, a été élu président de la République avec 52% des suffrages exprimés. Une telle élection a de quoi désespérer les démocrates de bonne volonté. Comment expliquer ce résultat ? Certainement par la conjonction de plusieurs phénomènes : l’ouverture à gauche de Nicolas Sarkozy, sa timidité dans les réformes les plus importantes, l’absence de résultats éclatants en dépit de réussites indéniables, la stratégie frontiste d’une explosion de l’UMP en cas de défaite du président sortant, l’annonce de François Bayrou disant qu’il voterait pour le candidat socialiste, le rejet d’un style présidentiel, la crise, que sais-je encore ?

En ce moment douloureux, on ne peut qu’espérer une chose : que Hollande se comporte comme un Chirac de gauche ; autrement dit, qu’il ne fasse rien.

En tout cas, à partir d’aujourd’hui, je sens que beaucoup ne seront plus que modérément démocrates. Axiochos n’avait-il pas raison lorsqu’il affirmait : « le peuple est ingrat, vite dégoûté, cruel, envieux, sans éducation, une mêlée indistincte de gens venus de tous côtés, violents et bavards [1] » ?

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