Éditorial & revue de presse n°4

Éditorial — Courage et exigence de vérité

Le « courage » est un terme à la fois fort usité et fort méconnu, comme il advient souvent, lorsque la multitude jette son dévolu sur un mot — songeons au destin malheureux de « phobie » et autre « stigmatisation ». Ainsi, même Sarkozy ferait preuve de courage, ce qui suffirait à mettre cette qualité parmi les vertus de l’anti-héros. Plus que jamais, les chrétiens devront cependant s’en armer ; le « courage » de Sainte Blandine dans l’arène, de Louis XVI sur l’échafaud, de Pie XII devant le massacre des juifs. Rien ne nous sera épargné : les railleries, la défiance et la haine ; mais à ce prix est la victoire que déjà le gouvernement Rajoy s’emploie à remporter en Espagne. Comme le Saint Père purge l’Église corrompue de ses mauvais éléments, les chrétiens s’emploieront à sanctifier l’État. Alors que la France se dirige dangereusement vers la libéralisation de ce qu’il est encore convenu d’appeler le mariage « civil » ; ici et là, les signes d’une salutaire réaction pointent à l’horizon.

De Vannes à Fréjus, les séminaires s’emplissent d’hommes de foi rigoureux. De Bayonne à Lourdes, l’épiscopat relève la tête. Voilà les riche semeurs qui remettront les chrétiens dans le droit chemin. En 2012, les gauchistes ont déjà déserté les églises. Dans Le Monde et d’autres torchons, ils estiment de leur devoir de donner encore de la voix. C’est le baroud d’honneur d’une génération perdue. Héritière des chrétiens-démocrates, qui avaient abouti à la dissolution de l’identité chrétienne, elle a manqué de liquider l’Église. Mais se plaçant en dehors, elle l’a libérée. C’est à la génération qui vient un avertissement : l’engagement politique du christianisme n’est pas à sens unique, de la foi vers l’action publique, mais aussi de l’action publique sur la foi. La démocratie corruptrice n’a pas seulement atteint les Jacques Delors et autres Jean-Marc Sauvé. Tels des sidaïques, ces malades du Christ ont créé une épidémie chez les fidèles, contaminé les structures ecclésiales, vidé les séminaires et les églises. Aussi, prenons garde à ne pas laisser ces parasites atteindre l’Église et, armés du Saint-Esprit, allons au contraire convertir le monde.

Pour ce faire, il n’y a qu’une exigence : celle de la vérité. La vérité empêche de transiger sur sa foi ; sur l’avortement ; sur les « unions » homosexuelles ; sur la famille ; sur la fidélité entre époux, etc. Aussi n’est-il pas très étonnant que la vérité soit plus méprisée que jamais. Cela s’est particulièrement vu lors de l’affaire Vanneste. Est-il imaginable de lyncher un honnête homme parce qu’il s’est tenu à un incontestable constat de faits ? Cela n’effraie pas les bêtes modernes. Christian Vanneste est une des premières victimes de la haine que j’ai plus haut prédite. À notre tour, il convient de le suivre sans hésiter ni transiger.

Sainte religion & vraie Foi

Carême

La semaine passée a vu le début du carême. Voilà venu le temps d’obéir à la Sainte Vierge, qui dit à Saint Bernadette lors des apparitions :

« Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs ! Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs ! »

Le Saint-Père, fidèle à son habitude, a daigné nous délivrer un fort bel enseignement que tout bon chrétien méditera.

Affaires ecclésiastiques de France et de Navarre

La Croix confesse ses fautes, mais tient à demeurer impénitente. Elle poursuit sa propagande libérale et s’efforce de faire gonfler le mouvement de résistance des vieux prêtres-à-cravate. Voilà donc la révolte qui couve dans la catholique Autriche, et la pieuse Belgique. Monseigneur Léonard n’est pas au bout de ses peines, si ses collègues entendent instaurer la démocratie participative dans l’Église.

Fort heureusement, la jeune garde veille au grain, et s’il est commun de dire que le nombre de prêtres baisse, nous aurons sans nul doute quelques saints dans le lot de la jeunesse. Dans sa terre d’élection bretonne, le catholicisme résiste au paganisme contemporain. Et il triomphe des idolâtres. Il reste au doux Monseigneur Moutel d’excommunier les maires réfractaires.

Enfin, on notera la nomination de M^gr Olivier de Germay à la tête des fidèles et du clergé d’Ajaccio. Maximilien Bernard, sur Perepiscopus, [1] le qualifie de « conservateur ».

Affaires politiques

Le cirque des présidentielles

Les élections présidentielles n’épargnent pas les chrétiens. Avec la défaite annoncée du terrible Sarkozy, ceux-ci devront lutter avec plus de force contre l’aculture de mort promue par François Hollande. Mélenchon le dépasse largement, exigeant la fin de l’enseignement libre. Ce qui ne l’empêche pas de faire des coucous avec ses moignons de communiste génocidaire aux chrétiens égarés. Le franc-maçon croit aux forces de l’esprit ; le Saint-Esprit ne nous forcera pas à prendre au sérieux ces simagrées ridicules.

Hélas, il faut constater que dans le grand jeu qui l’oppose à Marine Le Pen, la règle soit devenue : je t’arrache des ouvriers ; je te pique des catholiques. Quelques uns parmi ces derniers se laisseront-ils détourner par les lobbies homosexualistes, socialo-communistes et écologistes ? Comme dans la cape de Saint Martin, le Christ tranchera pour séparer le jeune et bon grain de la vieille ivraie.

La Hongrie apostolique

Pierre Zikuli pourfend Rue89 et Libération dans une tribune libre. Viktor Orbàn, ce bon et gentil démocrate, est à re-découvrir sur le site Hulala.

Pendant que la France se plie à l’Allemagne, que l’Italie convole avec la perfide Albion, la fière Pologne apporte son soutien au pays de Saint-Étienne. À quand un discours de Dany-la-terreur (des enfants) pour dénoncer le fascisme rampant au pays du bon Maréchal Piłsudski.

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