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Il aurait été facile et bien commun de commencer l’année en traitant à nouveau de l’épidémie du coronavirus, sujet rabâché toutes les heures sur tous les supports possibles. Nous aurions pu étudier les conséquences politiques et économiques des décisions gouvernementales sur la société. Nous aurions pu aussi questionner le rapport entre science et politique dans une société libérale ou encore traiter de la question de la mort en Occident. Il n’est pas impossible que nous nous penchions un jour plus en détail sur ces sujets d’importance. Mais nous avons fait un autre choix : celui de nous évader des coronavirus, des confinements et des couvre-feux pour aborder une théorie politique. Les milieux conservateurs [1] ont enfin commencé à s’attaquer à la doctrine du libéralisme, et même pour certains à son corollaire économique le capitalisme, après avoir en avoir repris à tous les repas pendant près de cinquante ans. Il faut saluer ce début de reprise en main idéologique après des décennies de « pragmatisme » et de vide intellectuel. C’est pourquoi, notre premier dossier sera consacré à l’anarchisme aussi bien d’un point de vue théorique que d’un point de vue pratique.
« C’est l’anarchie ! » Tout le monde a entendu cette phrase et en connaît la signification. L’ennui est que celui qui la proclame n’a jamais lu un ouvrage sur l’anarchie ou d’un anarchiste. En outre, il peut sans doute s’écrier fièrement que la doctrine anarchiste énonce que « La propriété, c’est le vol. » pour tenter de justifier sa phrase précédente, il n’en fera pas moins un terrible contresens. Rien de plus opposé au désordre que la philosophie politique des anarchistes. Le malentendu provient sans doute du terme anarchie lui-même, dont l’étymologie renvoie à l’absence de principe, de pouvoir. Or, même Proudhon, qui se présente comme anarchiste, critique cette conception pour lui en préférer une autre, plus positive. Le terme passera à la postérité malgré les précisions dans ses derniers livres où il évoque plutôt la notion de fédéralisme. La violence réelle des anarchistes, faussement assimilée au désordre, y est certainement aussi pour quelque chose. Il sera donc question dans ce dossier de décrire la théorie anarchiste, d’analyser sa postérité dans les milieux socialistes et réactionnaires et de questionner ses implications pratiques dans les milieux d’extrême-gauche comme les cercles antifascistes. Tout cela sans désordre et non pas sans anarchie.
[1] Nous sommes conscients que le terme « conservateur » est un mot fourre-tout qui englobe beaucoup de situations différentes et qui n’a pas un contenu bien précis. Il est utilisé ici justement pour cette raison.
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