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Zeitgeist - L’abandon de Dieu et le Chaos pour Satan.

11 novembre 2011 Louis Jaeger

Deuxième lettre de la Hofburg

Vienne, le 10 novembre de l’an de grâce deux mil onze

« Il y a dans la Révolution française, un caractère satanique qui la distingue de tout ce qu’on a vu et peut-être de tout ce qu’on verra. » (Joseph de Maistre)

Chers lecteurs,

Loin de nous l’idée de relancer un débat sur la Révolution, que celle-ci soit un bloc ou une succession d’événements différents et dissociables, qu’elle soit libérale, bourgeoise ou sociale, qu’elle soit la mère des autres révolutions ou la fille d’une précédente, cela importe peu. Nous détestons la Révolution car elle est la fausse révolution. Ou plutôt, la mauvaise révolution. Nous irons plus loin, plus en profondeur et surtout nous allons décrire les conséquences abominables qu’elle a eu sur l’Humanité, à commencer par sa perversion totale. Oui, nous parlons de l’Humanité, mais de la vraie, de la véritable Humanité. Pas celle qui est associée à « l’ensemble de l’espèce humaine », mais celle qui tient sa qualité d’humanité de Dieu et qui existe en tant qu’Une et même communauté, une même famille, celle des enfants de Dieu. Et c’est de cette véritable humanité dont il est question ici, puisque c’est elle qui est l’enjeu de la lutte du Mal contre le Bien, de Satan contre Dieu.
Avant de revenir sur la question précise de la révolution, nous ouvrons une réflexion sur cet affrontement dans le Cosmos, dans ce monde terrestre comme dans l’autre, dans le monde présent comme dans le monde passé. Pour cela, il nous faut définir le cadre principal de notre analyse, c’est-à-dire l’espace dans lequel cette lutte se poursuit aujourd’hui et s’intensifie. Ainsi, si Maistre considère que la Révolution se distingue « peut-être de tout ce que l’on verra », c’est à raison, car il n’était pas sûr que les choses puissent être pires que la Révolution. Malheureusement, cette dernière à poussé l’Humanité sur une pente dangereuse et le caractère satanique de cet événement a contaminé l’ensemble de la pensée, de la philosophie, de la culture et de la vie des Hommes.

Edmund Burke explique avec esprit que « la seule chose qui permet au Mal de triompher, c’est l’inaction des Hommes de Bien ». L’auteur des Réflexions sur la Révolution française avait vu juste et réussit à décrire ce qui fut toujours un fait et ce qui le sera encore. Louis XVI aurait-il dû donner l’ordre de tirer ? Là n’est pas la question, même si cela aurait résolu beaucoup de problèmes. La question est alors bien plus vaste et plus globale dans l’esprit humain. En effet, le terrain que nous laissons à l’abandon et qu’occupait auparavant Dieu avec ses commandements et avec l’Eglise de son Fils unique Notre Seigneur Jésus Christ devient le terreau de Satan. C’est sur la manque d’humanité en tant que qualité qu’il peut disposer de l’être humain et, au-delà, de l’esprit humain. Par ailleurs, ajoutons comme autre donnée de départ, la considération d’A. Einstein (sûrement de bonne famille) sur la caractéristique du Mal. Tout comme l’obscurité est l’absence de lumière et le froid l’absence de chaud, le Mal serait le nom que les Hommes auraient donné à l’absence de Bien, de Dieu. Autrement dit, le Mal n’existe que sur l’espace laissé par un retrait du Bien.
Dès lors, nous considérons qu’il existe deux « espaces différents » pour le Mal, qui en fait, deviennent « chaos » puisque toute chose ordonnée et digne de ce nom, l’est par Dieu et vers Dieu. Le premier espace est plein, il s’agit du « chaos positif », positif au sens où il a comme corps d’existence les œuvres et créations humaines desquelles Dieu a été éloigné par les Hommes, ou oublié. Cela se fait par le pêché et la tentation des vices les plus vils : l’argent, le sexe et le pouvoir. Par ailleurs, les œuvres humaines, quand bien même seraient-elles inspirées par Dieu, sont des proies pour Satan, notamment celles qui obéissent aux commandements de Dieu et dont l’essence est l’ensemble des valeurs héritées du Christ.
En parallèle, nous décrirons le chaos dit « négatif », le néant. Ce néant correspond à l’absence totale de principes moraux et de Dieu, un vide métaphysique qui touche les âmes, des Hommes sans conscience véritablement humaine et souvent manipulés par les structures et acteurs du « chaos positif ». Les deux chaos sont clairement très liés, le second est même subordonné au premier, celui-ci ayant vidé l’Homme de ses qualités.

Cette introduction laborieuse doit se poursuivre afin de préciser un autre élément de base, l’explication même de la lutte que nous allons décrire et la différence fondamentale qui existe entre Dieu et Satan pour notre réflexion.
L’Humanité est l’œuvre de Dieu. Il a placé en chaque Homme sa trace malgré le pêché originel. Satan hait l’Humanité dans son ensemble car la qualité divine de celle-ci est le symbole de la victoire de Dieu, outre la résurrection de son Fils. Le refus d’adorer Dieu et de le reconnaître comme tout puissant pousse Satan à vouloir détruire l’Humanité en lui faisant perdre sa qualité humaine. Ainsi, il espère prendre contrôle de l’Homme. En revanche, Dieu laisse à ses enfants la liberté et donc la responsabilité de croire et de le suivre. L’utilisation de cette liberté sera jugée à la fin des temps de ce monde, quand celui-ci sera détruit pour élever l’Humanité auprès de Dieu, dans son Royaume donné à son Fils Notre Seigneur Jésus-Christ. A ce moment, lors du Jugement Dernier, Satan perdra, faible face à Dieu. Le Bien et le Mal auront un contact direct aux Hommes à ce moment précis, le Royaume terrestre et celui des cieux feront connexion pour détruire le Mal qui aura gangréné l’Humanité. En détruisant ce que Satan aura conquis, Dieu terrassera de fait Satan. Pourquoi diable s’acharne-t-il alors ? Parce que sa haine de Dieu et donc de l’Humanité est si forte qu’il fera tout pour la séduire et la détruire. Le mal pour le mal par le Mal. Dieu avait vaincu la mort, mais cette victoire sur Satan n’a pas été définitive, elle ne le sera que lors du Jugement Dernier. De fait nous considérons le cadre de notre réflexion ainsi : le Mal tente de détruire l’Humanité en lui retirant ses qualités divines par deux biais, la destruction simple motivée par les vices ou bien sa prise de contrôle qui se fait aussi par l’exploitation des vices mais de manière cachée. Une chose trahit cela, l’absence de vraie Foi, du vrai Dieu et de l’Eglise Sainte dans les œuvres conquises.

(à suivre : Première partie :L’universalisme athée)

11 novembre 2011 Louis Jaeger

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