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[VENDREDI DU R&N] Pape François : où étaient les caméras ?

Tous les vendredis, retrouvez l’éditorial d’un membre du comité de réaction du Rouge & le Noir. Il est publié simultanément par nos amis de La Table Ronde et de Nouvel Arbitre.

Que faisaient les journalistes du Monde ce lundi 18 novembre ? Pourquoi, ce jour-là, le Saint-Esprit n’a-t-il pas soufflé sur Anne Soupa et Christine Pedotti, de la conférence des baptisé(e)s (sic) francophones ? Comment Caroline Fourest a-t-elle pu résister à l’envie d’annoncer un nouveau documentaire de salut – à défaut de service – public pour le contribuable : « L’Eglise de Bergoglio, le nouveau IIIe Reich » ?

« Mais Dieu n’a pas changé, Lui ! » Pourquoi l’Église changerait-elle ?

Pourtant, tous ces écrivaillons, ces commentateurs à la petite semaine, ces humanistes de la gôche gentille-et-contre-la-guerre, se sont pris ce qu’il serait convenu d’appeler une belle volée de bois vert, ce jour-là. Car, pour poursuivre ma réponse au très estimé Jean-Yves Le Gallou, toute l’oligarchie médiatique a encore fait la preuve de sa duplicité en omettant de relayer les dernières paroles – d’une netteté limpide – que le Saint-Père a prononcées à la maison Sainte-Marthe, lundi dernier.

Les journalistes ont décidé que pour réduire les catholiques de France au relativisme, il fallait commencer par y réduire leur pape. Ils ont décidé de lui faire jouer le rôle classique de l’homme qui va dépoussiérer l’institution, qui va enfin réaliser l’aggiornamento … Sans songer qu’au point de vue catholique, cela n’aurait aucun sens : « Mais Dieu n’a pas changé, Lui ! » Pourquoi l’Eglise changerait-elle ?

« Le progressisme adolescent mène à l’apostasie »

Les journalistes omettront donc toujours ces paroles de feu du pape François. Y compris chez les catholiques, on en venait à penser que le Souverain Pontife finassait, évitait les sujets. À l’évidence, il n’en a pas moins une pensée claire sur différents sujets.

Alors qu’on lui reproche parfois sa position sur l’immigration, voilà que le Pape se fait pourfendeur de la mondialisation, celle de « l’uniformité hégémonique » dont ressort la « pensée unique ». Ainsi a-t-il fustigé la perte de l’identité des peuples et des nations, « l’abandon, par chacun, de ses propres coutumes ». Et le catalyseur des malheurs du monde, c’est le « progressisme adolescent » qui mène à « l’apostasie ». On ne négocie pas sa fidélité à Dieu en échange des apparences alléchantes de la modernité. Force est de constater que si la réflexion est moins brillante et philosophiquement argumentée que chez son prédécesseur, la démonstration n’en est pas moins claire.

Les Français en ont assez

Les journalistes de l’oligarchie sont des désinformateurs nés, car ils sont idéologues avant d’être journalistes. On ne saurait vraiment le leur reprocher : votre serviteur aura toujours du mal à faire les louanges de l’Etat socialiste, même si cela était objectivement mérité en une occasion particulière. Mais on ne peut que noter l’uniformité de pensée de cette caste. Et là, le bât blesse, et les Français en ont marre.

Les journalistes auront beau fustiger un « climat de tension » : ils ne veulent en voir les causes, et leur pensée fausse en fait partie. Les Français en ont assez de financer un radio prétendue de service public pour écouter Caroline Fourest déblatérer sur France Culture. Ils en on assez de voir Nicolas Demorand ériger la presse moribonde en égérie de la démocratie menacée : le peuple qui veut reprendre le pouvoir est-il une menace pour la démocratie ? Et tous ces gens, contemplant le désastre qui menace la France, multiplient les délits de déni de la réalité. La caste journalistique est peut-être même à l’heure actuelle le plus grand catalyseur de mécontentement. Car les Français ne sont pas dupes de cette information partisane : tous les sondages montrent à quel point les media sont aussi discrédités que la classe politique.

Est-il besoin de revenir sur l’affaire du tireur fou ? Au moins nous permettra-t-elle de rappeler, en guise de conclusion, que pour un photographe blessé dans le hall de Libération, combien de meurtres, combien de viols, combien de suicides d’honnêtes gens bien plus modestes, mais bien plus vitaux pour notre pays ? Que prennent garde les media, en les occultant, à s’en faire les odieux complices.

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