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Un nouvel acte de la tragédie que connait notre pays, depuis près de 30 ans, s’est déroulé dans l’hémicycle de l’Assemblée qui n’a décidément plus grande chose de nationale. En effet, à la suite de la démission de son gouvernement à la fin Août, et du remaniement qui s’en est suivi, le Premier Ministre Manuel Valls a demandé aux députés leur confiance pour le nouvel attelage qui prétend remettre notre pays sur les rails. 5 Mois à peine après sa nomination à la tête du gouvernement de la République, Manuel Valls s’est donc, une nouvelle fois, astreint au traditionnel discours de politique général.
L’ancien nouveau Premier Ministre a donc monté, d’un air grave, les quelques marches qui mènent jusqu’au pupitre pour y tourner les sempiternels moulins à prières socialistes et égrener les désormais habituels mensonges de circonstances. Jouant un bien piètre numéro de bateleur, à l’image d’un ancien Président de la République désormais sur le retour, Manuel Valls a brassé, au cours de longues et pénibles minutes, du vent, un souffle nauséabond, celui d’un volontarisme verbeux et vain. L’annonce de la revalorisation des petites retraites a été faite non pas pour les personnes qui en bénéficient, ni même pour des raisons économiques, mais bien pour une frange de la majorité, comme un os que l’on jette à des dogues, comme marqueur de « gauche ». Les députés ont, tant bien que mal, essayé de tenir leurs rôles dans le petit théâtre parisien, succursale des représentations en comités restreints qui se tiennent à Bruxelles et Francfort. Les élus socialistes, vautrés et à moitié endormis sur leurs pupitres, applaudissant avec une ardente mollesse, apportent docilement cette pointe de pathétisme, typiquement parlementaire, à cette tragique farce. Dans l’illusion de leurs médiocres croyances, désormais renvoyées devant le Tribunal de la Réalité, ils s’arcboutent sur leurs sièges et leurs privilèges à la suite de ce qu’il faut encore appeler, pour le temps qu’il leurs reste, les ministres du gouvernement. Ces derniers ne font même plus semblant de croire à la funeste aventure à laquelle ils participent. Leurs visages usés, frôlant la décomposition, étaient bien plus évocateurs de la situation réelle du pays que les boniments de Manuel Valls. Heureusement que les députés UMP ont parfois apporté leurs applaudissements.
Les quelques annonces concrètes se limitent pour l’instant à divers mesurettes, pour tenter notamment de redonner une poignée de deniers dans des poches qui ont été méthodiquement vidées depuis des années. On notera également l’habituel changement de calendrier électoral pour les élections locales, parfaitement compréhensible avec un Président normal ; mais si Vladimir Poutine avait usé d’un tel procédé en Russie, que n’auraient pas dit nos droits de l’hommistes professionnels et apôtres du politiquement correct ? Bien plus qu’un haut-le-cœur fiscal, c’est un véritable dégoût qui anime une majorité croissante de nos compatriotes envers cette orientation politique imposée par l’Union Européenne. Mais il est vrai que le Premier Ministre ne cherchait pas spécifiquement à s’adresser à eux, il est plus probable qu’il désirait convaincre sa majorité ; plus certainement encore aspirait-il à se convaincre lui-même. Au regard des résultats, quarante voix en moins par rapport au vote d’il y a cinq mois et une majorité désormais clairement relative, notre pays vient ainsi de retomber dans les affres du parlementarisme stérile de la IVe République. Au gré des logiques de partis et d’appareils, des petits calculs sur des coins de table, l’indécision et la soumission qui en résultent, risquent bien de conduire, une nouvelle fois, notre pays vers l’abîme. Combien de temps va durer ce gouvernement légal, mais non légitime, et son numéro de souveraineté fictive ? Nul ne le sait. La France, quant à elle, devra attendre, une fois de plus, entre deux eaux, que les égos démesurés et les idéologies absconses s’épuisent avant qu’un véritable redressement puisse être seulement envisagé.
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