L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
Recueillement ou hystérie ? Un mot en cache parfois un autre.
La France est en émoi ; on le serait à moins. Mercredi et jeudi, le sang coulait. Vermeil, il était versé par des hommes ayant grandi sur notre terre, aux côtés de notre peuple mais désireux d’abimer cette même terre et ce même peuple. Des innocents tombaient.
Depuis, les slogans ont volé. Les hommages ont fleuri. La foule s’est indignée.
« Debout », « Un peuple se lève » : ainsi scandaient les professionnels de la presse écrite.
Eclaboussée et meutrie, la France est-elle debout ? Il faut l’espérer de tout notre cœur. A-t-elle seulement les yeux ouverts ? Nos compatriotes ont-ils bien saisi la terrible raison qui a mené trois hommes à massacrer leurs semblables ? Voyons-nous à quel point l’on cherche à nous duper, lorsque l’adjectif « islamiste » est absent des indignations attendues ? Est-ce vraiment la liberté d’expression qui est en jeu, ou bien la préservation de notre civilisation face à l’instauration d’un climat de terreur venu d’ailleurs ?
Avons-nous conscience de l’hypocrisie consistant à se réclamer d’un droit à l’impertinence que l’on refuse par ailleurs aux troubles-fête du prêt-à-penser ?
« Nous sommes en guerre », claironne le président de la République. Soit, mais contre qui ? « Résister », oui, mais comment ?
Cette dernière interrogation est des plus angoissantes. « Je suis Charlie », scande-t-on par le truchement de multiples panneaux, écrans, affiches et autres abribus. Fût-il psalmodié avec sincérité, un tel slogan ne peut suffire à protéger notre pays, nos femmes, nos enfants.
La guerre. C’est la grande affaire sémantique de ces derniers jours. Une guerre où l’on n’ose point nommer l’adversaire est une chose bien étrange à observer ; pis, la mener à l’aveuglette serait un commerce fort dangereux.
La drôle de guerre, elle, a bel et bien débuté : on y cherche le bouc-émissaire idéal. Aux yeux de certains, la faute revient au camp de « l’exclusion », de la stigmatisation et de l’amalgame ; pour d’autres, ces attentats feraient partie d’une machination montée de toutes pièces : hypothèse fumeuse et fort peu crédible.
Ainsi fourmillent commentaires, polémiques, disputes et chamailleries infantiles par mots-dièzes interposés, dont la portée est bien stérile.
Certes, les questions sont légitimes, et les réponses nécessaires.
Toutefois, l’heure n’est ni aux théories farfelues ni au déni de réalité ; encore moins à une prétendue « unité » nationale réservée aux « républicains » bon teint.
L’heure est au recueillement et à la fermeture de plaies.
L’un comme l’autre passent par la prière. Certaines victimes étaient fort éloignées de nos convictions et avaient injurié notre foi ; d’autres étaient des anonymes sans histoire ; d’autres encore étaient des héros. Elles sont aujourd’hui égales devant la mort et méritent toutes, sans exception, notre compassion.
Ciment de charité, notre prière doit les accompagner.
Notre Patrie, elle aussi, mérite nos prières ferventes. Là résideront l’unité véritable et le salut de la France, par-delà les rodomontades risibles des uns et des autres.
Pensez-vous sérieusement, sans la prière, accéder à la vérité, exercer la vertu de prudence et trouver le courage de défendre notre pays, de préserver notre civilisation et préparer un avenir acceptable pour nos enfants ?
Oui, la France doit être debout. Mais pour ce faire, ses fils devront ployer le genou, joindre les mains et prier, confiants dans le secours du Dieu qui toujours protégea leurs pères : Vivat Christus qui diligit Francos.
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