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Objection de conscience pour tous !

Nous avons tous appris ce vendredi 12 avril que le gouvernement avait décidé de précipiter le retour de la loi dite « mariage pour tous ». Cette décision pour le moins imbécile du gouvernement sonne à la fois comme un chant du cygne et une provocation. Acculé par les scandales à répétition, son incurie chronique et les desordres dans ses rangs, le pouvoir socialiste semble avoir perdu tout cap, et s’enfonce dans les affres de sa médiocrité, dont il était d’ores et déjà le plus zélé défenseur. Il semblerait qu’il soit à présent décidé à laisser à la France un ultime cadeau empoisonné avant de tirer sa révérence, désireux de laisser sa marque dans un pays qu’il aura contribuer à saigner davantage. Au bout de onze mois de règne, Monsieur Hollande aura réussi le pari audacieux de faire l’unanimité. Contre lui.

Peu chaut au régime de M. Hollande que les français soient majoritairement contre ce projet funeste, comme l’ont indiqué trois sondages successifs. Les langues osent à présent se délier, et en dépit du terrorisme intellectuel institutionnalisé, qui fait de l’opposition au « mariage » gay un délit d’homophobie, les Français semblent décidés à ne plus se cacher. Ils étaient 700.000 à envoyer des pétitions, qui furent rejetées. Ils furent des centaines de milliers à descendre dans les rues, pendant six mois, à saluer les ministres à tous leurs déplacements, sans véritables heurts, sinon ceux causés par la lassitude de n’être pas même entendus. Comme le disait le député Gosselin, le gouvernement incite à la guerre civile.

Le président Hollande s’est tout simplement perdu au milieu du triangle des Bermudes. Entre son trésorier de campagne, M. Jean-Jacques Augier, propriétaire du journal Têtu, porte-voix des aspirations LGBT, Pierre Bergé, actionnaire du Monde, qui à présent limoge via Twitter les rares personnes ayant décidé de faire leur travail sans que l’idéologie dominante n’interfère, et les journalistes globalement favorables au projet, le président de la république est devenu le porte-parole d’un lobby, et n’est plus guère le chef de l’Etat. Il est le chef d’un système, qui à toute revendication n’a que cette réponse : « touche pas à mon despote ». En définitive, la Manif pour tous est entrée dans une nouvelle dimension. A présent, il s’agit de résister à l’oppression.

N’oublions jamais notre pouvoir. Nous sommes des centaines de milliers, et nous disposons de plus que d’un bulletin de vote. Le socialisme est un système qui se nourrit de la passivité de ses opposants, et de leur argent, qu’il utilise à des fins électorales sous couvert de promouvoir la désormais célèbre « justice sociale ». Qu’il s’agisse d’aider les nécessiteux, soit. Mais pourquoi financer ces associations parasites que sont ces groupuscules homosexualises ? Payons-nous nos impôts pour cela ? La collectivité doit-elle financer, au nom de l’égalité, les passions éphémères de minorités ?
La dame de fer, décédée cette semaine, avait dit un jour : « Le socialisme ne dure que jusqu’à ce que se termine l’argent des autres ». Jusqu’où faudra-t-il aller pour que le pouvoir accepte d’entendre le peuple, le vrai peuple ?
Ceux qui arborent des pulls aux couleurs de la manif pour tous sont-ils moins citoyens que ceux portant des portraits du Che, tortionnaire marxiste ayant la chance d’être de gauche ? Ceux qui manifestent contre un projet de loi qui aboutira à la marchandisation de l’Homme sont-ils moins citoyens que les membres d’associations LGBT ? Ces gens-là attendent uniquement que le président gouverne pour l’intérêt général, et pas pour l’agrégation des intérêts particuliers.

Aussi est-on en droit de s’interroger sur notre propre responsabilité dans ce système. Nous laisserons-nous faire, ou accepterons-nous de faire parler la voix de notre conscience ? L’objection de conscience, c’est pour nous tous ! Devons-nous accepter de participer à une société qui nous insulte, et à financer la politique d’un gouvernement qui nous méprise ? La question est lancée. Gageons que nous serons nombreux les jours à venir y répondre.

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