Le cannabis contre les armes

Le cannabis supprime la violence

Adeptes de la trance électronique sur les plages de Goa, nostalgiques irrécupérables des gazons de Woodstock, indignés gentillement pacifistes et faussement rebelles, s’abstenir ! Cet article ne veut pas vanter les vertus médicinales et castratrices de « l’herbe » sur la testostérone guerrière de la France ingérente. Il ne s’agit pas non plus d’un appel à se poser, débraillé et chevelu, sur un trottoir parisien pour « fumer » plutôt que se lever et se battre.

Cette grande époque tire à sa fin ; les hippies sont en train de mourir : décatis, crevassés et blasés.

Mais, pour le bonheur ils ont trouvé une heureuse postérité dans la personne d’Eva Joly ! Le chef de file des écologistes a expliqué sur France Info : « EELV a une position très radicale, c’est de légaliser le cannabis pour saper cette économie parallèle [le trafic d’armes] à la base ».

En particulier, la dépénalisation du cannabis aurait permis d’empêcher le drame de Toulouse

Ce raisonnement est présenté comme la meilleure réponse au drame de Toulouse. Vous le trouvez capillotracté ? Pourtant, c’est un simple syllogisme d’évidences républicaines.

« Le drame de Toulouse ne serait pas arrivé sans trafic d’armes. » (Prémisse majeure)

Cette première prémisse s’obtient par syllogisme :

1) « Si Mohamed Merah a pu tuer des gens, c’est qu’il avait des armes ». Le truisme reste pertinent.

2) Or « ces armes proviennent du trafic. » Il est vrai qu’on ne trouve pas d’Uzis dans toutes les supérettes et épiceries toulousaines.

3) Donc, « le drame de Toulouse ne serait pas arrivé sans trafic d’armes ». Facile.

« Or le trafic d’armes n’existerait pas si le cannabis était dépénalisé. » (Prémisse mineure)

Ici, le raisonnement n’obéit plus à la logique classique – ou ringarde – mais à la logique de la volonté générale – dite démocratique. Le principe est simple : quand l’opinion sort de la boue obscurantiste, elle nous dit la vérité plus facilement que n’importe quelle discursion cérébrale. La logique démocratique utilise plusieurs outils. La triangulation est un instrument piqué au monde de la communication. Il faut d’abord détruire un préjugé, puis le remplacer par une idée qui sera adoptée avec d’autant plus de ferveur qu’elle n’était pas attendue.

1) « L’idée que fermer les frontières nous permettrait de lutter contre le trafic d’armes est complètement illusoire » (Eva Joly). C’est un raisonnement par l’absurde : la négation de ce prédicat conduit à la défense des frontières, c’est-à-dire à l’amour de la patrie. Or l’amour de la patrie est en contradiction évidente avec l’axiome de l’internationalisme. La négation de l’idée étant fausse, l’idée est donc vraie. CQFD

2) « Le trafic est une ressource mafieuse qui permet de financer les ventes et les rachats d’armes. » (Eva Joly) Cette proposition est géniale : alors que les policiers, fascistes et bornés, cherchent dans les réseaux musulmans, Eva Joly nous propose une cause plus originale. Or dans la géométrie euclidio-bobo, si une proposition est iconoclaste, elle est vraie. CQFD.

« Donc, il faut dépénaliser le cannabis pour empêcher un futur drame de Toulouse. » (Conclusion)

Également publié sur : http://www.libertepolitique.com/

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