Arrière, calotins !

« Arrière, calotins ! » ; « A genoux, grenouilles de bénitiers ! » ; « Le cléricalisme, voilà l’ennemi ! »
Voilà le genre d’anathèmes tout droit sortis de la bouche de républicains/radicaux/franc-maçons/progressistes/dreyfusards/gentils garçons (rayer la mention inutile) en 1905, et que l’on pourrait tout à fait entendre à nouveau ces jours-ci.
Mais quelle est donc la raison de cette nouvelle poussée d’anticléricalisme ? L’affaire est, ma foi, fort simple : la fête de l’Assomption sera l’occasion, pour les catholiques français, de prier pour la France, en des temps troublés. Une affaire de catholiques, dans des lieux de culte catholiques, à propos d’un acte éminemment privé et intime : la prière. Bref, pas de quoi fouetter un chat : les non-catholiques n’ont rien à redire là-dessus, point ! Pourtant, les radicaux de gauche, héritiers du petit père Combes, ont rédigé un communiqué illustrant leur très laïque indignation. Intéressant : auraient-ils peur d’une simple prière ? On les croyait pourtant moins superstitieux et davantage doués de raison, ces augustes fils des Lumières et de la République !
Au-delà du ridicule de la situation, cette affaire nous aura également permis de relever un fait politique majeur : les radicaux de gauche existent encore (oui, moi aussi, je les avais quelque peu oubliés...) !

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