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A en croire les sondages plus qu’encourageants publiés au cours de ces dernières semaines, les élections européennes du 25 mai hisseront le mouvement national à un niveau inédit. Pour la première fois à ce scrutin, les partis européistes seront éjectés de la première place. Cependant, ce serait une erreur de considérer cette réjouissance comme assurée, comme promise par des Français renouant enfin avec le fil historique de leur destinée nationale. En effet, deux chausse-trapes susceptibles d’atténuer le message que nous souhaitons porter se présentent sur notre chemin : l’abstention et la dispersion.
Les prévisions de ce succès électoral découlent d’un rejet massif de l’intégration supranationale bruxelloise. Le refus de ce processus peut nourrir deux attitudes : une réaction politique ou un repli abstentionniste.
C’est sur cette seconde attitude, antipolitique mais très vraisemblablement dominante, qu’il importe d’agir. Nous ne reviendrons pas sur les causes qui font de l’abstentionnisme le « premier parti » de France à cette élection. Sachons tout de même écouter et répondre à ceux qui prétendent faire acte de résistance en allant à la pêche. Il est important de bien leur signifier qu’en refusant de voter, certes, ils ne participent pas à la légitimation d’un système institutionnel qu’ils réprouvent, mais qu’ils font le choix de se taire et de laisser le champ libre à son action néfaste. Là se situe l’inanité politique d’un absentéisme « anti-système ». Que les institutions nous plaisent ou pas, elles sont ce qu’elles sont. En conséquence de quoi il faut aussi agir dans ce cadre et ne pas laisser une entière liberté aux forces destructrices sous prétexte qu’elles sont aux commandes. Comme pour toutes les élections, rappelons toujours que « si tu ne t’occupes pas de politique, la politique s’occupera de toi ».
L’autre écueil à ne pas négliger dans cette élection est le risque de dispersion que fait peser la multiplication des listes. Notre vieux fonds psychologique gaulois, si facilement enclin aux querelles d’ego et de tribus idéologiques, rejaillit invariablement dans notre culture politique. Particulièrement dans nos milieux de droite nationale, catholique, conservatrice ou souverainiste, la gauloiserie politique est un travers qu’il nous faut impérativement dépasser pour gagner. La constitution, il y a quarante ans, d’un Front rassemblant les bonnes volontés pour le salut de la France, et ses succès, démontrent que cette œuvre est réalisable. A la marge, un certain nombre de partis, dont les projets sont plus ou moins proches de cette alternative nationale, cherchent à exister. Motivés par une quête d’exclusivité thématique, comme certains souverainistes ou démocrates-chrétiens bien connus, et de lumière médiatique, ils ne parviennent à négocier quelques places qu’en jouant les rabatteurs pour les grandes formations du système, souvent au prix du reniement des valeurs supposées « exclusives » qu’ils prétendaient jalousement garder.
La marginalité des résultats électoraux de ces formations ne doit pas faire oublier leur complicité dans le maintien du cordon sanitaire imposé par la gauche contre le mouvement national, ni l’importance de chaque voix. Les un ou deux pour-cent d’un micro-parti n’ont aucune influence politique. Alors que pour un rassemblement national qui ambitionne de devenir le premier parti de France, ces modestes points font la différence.
Quand les européistes coalisés sont prêts à tout livrer pour imposer leur mirage à la réalité, l’Union sacrée est un devoir pour tous les patriotes. Ce n’est qu’à cette condition, cent ans après l’exemple héroïque de nos aïeux, que les énergies françaises pourront se déployer pleinement au service du salut national.
Galart
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