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À l’approche du second tour de l’élection présidentielle française, les socialistes virevoltent dans tous les sens, hurlant, scandant, éructant dans un bruit sourd et caverneux (râle infâme) : « l’alternance démocratique, c’est maintenant ! ». Vous avez compris le message subliminal : si vous n’êtes pas pour l’alternance, vous n’êtes pas pour la démocratie, et vous êtes un fasciste.
Toutefois, eu égard aux derniers sondages de ce mois d’avril 2012, la démocratie française se porte bien : l’alternance est imminente, et le « changement » aussi.
La démocratie – ce régime superbe –, s’incarne en effet dans l’alternance droite/gauche des sensibilités politiques au pouvoir. Afin que puissent être représentées les diverses tendances et les aspirations diverses de l’opinion publique dans une démocratie digne de ce nom, l’alternance doit donc toujours prévaloir. Mais pour que subsiste la démocratie – encore une fois ce régime superbe –, ou, plutôt, pour que la démocratie ne devienne pas une tyrannie sitôt choisi le prince nouveau, il est plus impérieusement nécessaire à l’alternance d’être permanente, il importe moins qu’elle soit successive. Autrement dit, ce qui importe, ce n’est pas tant que la Présidence change de couleur politique, c’est que nos représentants, quelques puissants qu’ils soient – conseillers municipaux ou sénateurs –, soient en permanence de toutes les couleurs.
Or, quelle serait l’incidence d’une Présidence de gauche sur la démocratie ? Imaginez seulement à quoi ressemblera la France de François Hollande, s’il est élu : une Présidence socialiste, un gouvernement socialiste, une Assemblée Nationale incessamment sous peu majoritairement socialiste, et pire, un Sénat socialiste, les deux réunis formant un Parlement socialiste susceptible à chaque instant de décider une réforme constitutionnelle liberticide ou une loi scélérate, style mariage homosexuel, adoption sans condition par les couples invertis, dépénalisation du cannabis et de la pédophilie, remboursement intégral de l’avortement anonyme à volonté par la sécurité sociale, métissage obligatoire, taxes sur les catholiques, régularisation de tous les sans-papiers, octroi du droit de vote aux étrangers à toutes les élections, que sais-je encore ! Ajoutez à cela des régions et des conseils généraux socialistes, des grandes municipalités socialistes, des journalistes qui, dans leur immense majorité, sont socialistes, une Justice française détenue par des magistrats du siège et du parquet socialistes et des professeurs socialistes qui éduquent nos enfants jusque dans les écoles privées sous contrat les plus réputées. Qu’avons-nous là ? Le parti unique. Et le parti unique, quand il détient tous les pouvoirs, quand il est puissant à toutes les échelles, en un mot, quand il est suprême, est tyrannique et totalitaire. La France d’Hollande, c’est l’URSS. « Drôle de tyran qu’un flan », me direz-vous. Eh bien justement, on a peut-être trop tendance à ne pas se méfier.
Vous, les Français qui allez voter François Hollande, vous allez voter la mort de la démocratie, à moins que vous ne preniez la mesure et le sens de ce mot : l’alternance.
L’alternance ne s’applique pas seulement à la succession des présidents : l’alternance doit être permanente dans la diversité des mandats confiés par les soins du peuple à ses représentants. L’alternance successive, à elle seule, ne suffit pas. Nous le voyons bien : si la Présidence passe à gauche, c’est le pouvoir tout entier qui passe à gauche, pouvoir qui sera détenu par la gauche sans partage, pouvoir dont elle pourra alors user et abuser puisqu’aucune résistance de la droite ne lui sera opposée où que ce soit, à part peut-être dans des villes moyennes de province que les chars de Moscou – nous dirons bientôt de « Paris » – pourront anéantir d’une traite.
Alors réfléchissez. L’alternance n’est pas qu’une question d’échéances électorales, l’alternance ne concerne pas seulement les couleurs successives de la Présidence à mesure que s’achèvent et recommencent les quinquennats. L’alternance, en un mot, n’est pas que temporelle. Elle est aussi géographique. Un pays comme la France, c’est un ensemble d’institutions, d’instances et de mandats politiques déployés à toutes les échelles du territoire. Cantonales, municipales, régionales, législatives, sénatoriales, présidentielles.
Aujourd’hui, si vous voulez la démocratie, vous devez voter Nicolas Sarkozy.
Mais si vous voulez précipiter l’Apocalypse, votez le changement : le changement radical et définitif, histoire qu’on se marre un peu.
Le R&N a besoin de vous !
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