L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
Tout petit j’ai appris à obéir :
David, mets le couvert, David va à l’école, David va te coucher...
L’obéissance apparaît comme une composante essentielle de la vie sociale, celle qui permet une vie harmonieuse avec ses semblables. J’obéis à ma mère, à la règle du jeu, aux règles de grammaire, pour me faire comprendre, vivre en ’bonne intelligence’ et tout simplement par loyauté.
Plus tard, cette obéissance est intériorisée : on obéit à une foule de préceptes, une foule d’habitudes, et aussi, des lois, tout simplement parce qu’on a l’habitude, on est bien élevés !
Bien sûr, il y a aussi l’époque des caprices. Quelqu’un qui fait trop de caprices, on dit qu’il a beaucoup de caractère. C’est plutôt une figure de style. Il n’est pas socialement intégré. Il n’en fait qu’à sa tête.
Mais est-ce qu’il désobéit ?
Non : il obéit à ses pulsions. Il ne réfléchit pas, il cesse de s’intégrer.
Désobéir, c’est autre chose. C’est poser le temps de la réflexion, Le temps de dire non. Le temps de vérifier qu’on ne trahit pas ses idéaux. Surtout, prendre le temps de ne pas suivre le troupeau, qui court à sa perte. Et nous avec. Comme dirait Basile de Koch « On va dans le mur, tu viens ? »
Désobéir, c’est bien sûr le premier acte libre. S’affranchir du carcan des lois, des préjugés, des contraintes sociales, se rebeller contre le « destin » et prendre sa vie en main, en adulte libre.
Donc, si obéir, est un acte social, Désobéir, est un acte philosophique.
Et comme nous ne l’avons pas appris, c’est un acte difficile à poser.
Tant et si bien, que l’on y arrive pas parfois. Désobéir ça s’apprend. C’est progressif. La lente accoutumance à ce temps de réflexion :
« Et là vais je obéir ? Est ce juste d’obéir ? »
Et puis, bien sûr, la force. La force mentale nécessaire pour affronter la peur de la coercition. Car derrière toute obéissance, il y a un rapport de force, une sanction possible. Et derrière toute désobéissance, avec ou sans panache, une résolution à affronter la sanction.
C’est pourquoi, il est plus difficile de désobéir que d’obéir, et seul l’être capable de contredire ses habitudes par une pensée raisonnée et raisonnante peut apprendre à désobéir.
C’est avec les héros français que je veux terminer en disant :
« Obéir c’est trahir, désobéir c’est servir »
Le R&N a besoin de vous !
ContribuerFaire un don
Dernières dépêches : [NOUVEAUTÉ] Sortie du jeu de société chrétien « Theopolis » • Retour de la communion sur les lèvres à Paris • Etats et GAFA : l’alliance impie est en marche • [CHRISTIANOPHOBIE] Retour sur le concert raté d’Anna von Hausswolff • [ÉGLISE] Les hussards de la modernité à l’assaut des derniers dogmes de l’Eglise • [IN MEMORIAM] Charles, entre idole des jeunes et divinité laïque • [CHRÉTIENTÉ] L’épée d’Haïfa et la chevalerie rêveuse • Le service public l’a décrété : le wokisme n’existe pas • [IN MEMORIAM] L’Heure des comptes viendra-t-elle bientôt ? • [IN MEMORIAM] 4 novembre 1793 : Louis de Salgues de Lescure
Le Rouge & le Noir est un site internet d’information, de réflexion et d’analyse. Son identité est fondamentalement catholique. Il n’est point la voix officielle de l’Église, ni même un représentant de l’Église ou de son clergé. Les auteurs n’engagent que leur propre conscience. En revanche, cette gazette-en-ligne se veut dans l’Église. Son universalité ne se dément point car elle admet en son sein les diverses « tendances » qui sont en communion avec l’évêque de Rome : depuis les modérés de La Croix jusqu’aux traditionalistes intransigeants.
© 2011-2025 Le Rouge & le Noir v. 3.0,
tous droits réservés.
Plan du site
• Se connecter •
Contact •
RSS 2.0