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Ce lundi, devant Notre-Dame de Paris, le Conseil Rreprésentatif des Associations Noires de France (CRAN) effectuait une mascarade visant à demander à l’Eglise catholique des réparations pour la traite négrière des XVIe au XVIIIe siècle. Il s’agissait de défendre l’action d’une descendante d’esclave qui demandait réparation.
Or, en l’espèce, l’Eglise catholique a toujours été très claire, et il apparaît encore une fois manifeste que les plus prompts à s’exprimer sur ce sujet sont ceux qui s’y connaissent le moins. Aussi, dans un souci de Vérité, voici trois textes : Le premier, du pape Jean VIII, intitulé Unum est, est daté de 873, le deuxième et le troisième, du pape Paul III, au début du XVIe siècle, rappellent l’interdiction par l’Eglise de l’esclavage. L’Eglise est sans aucun doute l’institution la moins suspecte de complaisance avec ces pratiques barbares. Si l’on suivait le même raisonnement que nos chers idéologues du progrès, la France ayant aboli l’esclavage en 1848, une chose sauterait aux yeux : L’Eglise est en avance de 1000 ans sur le monde. Nous, croyants, savons que ce n’est pas le cas. L’Eglise, détentrice de la Vérité, qui ne se discute pas, qui ne se relativise pas, et qui ne s’atténue pas, est au dessus du monde. Au dessus des dominations, au dessus des hommes et de leurs passions passagères.
Si les Etats ont choisi de violer la loi de l’Eglise, il n’incombe pas à cette dernière de s’excuser pour leurs méfaits, si tant est qu’une institution d’aujourd’hui doive demander pardon pour les drames du passé. L’Histoire n’a rien à voir avec une dérive mémorielle destinée uniquement à répondre à des problèmes politiques contemporains. Comment peut-on raisonnablement observer le passé avec le regard contemporain, en jugeant une action par rapport à notre vision du monde ? Cela pose un souci principal, en plus de celui d’effectuer un jugement rétroactif, ce qui est contraire aux principes fondamentaux du droit. C’est la raison elle-même qui s’y oppose, car on ne résoud pas les problèmes du présent en remuant le couteau dans une plaie. La victimisation générale a pour seul effet d’accélerer le délitement d’une société déjà mise à mal par la post-modernité. Seul le communautarisme peut y gagner. Amusant pour les thuriféraires du "vivre-ensemble".
Ce genre de débat procède en fait d’une seule idéologie, dont une des autres branches est ce sinistre "mariage pour tous". Il s’agit de l’idéologie du progrès, issue d’un positivisme qui, contrairement à ce qu’il proclame, agit contre la raison. Le "progrès humain" que l’on nous dépeint nous fait plonger justement dans ce que l’Eglise a toujours, avec constance, condamné. Qu’il s’agisse de la servitude de l’esclavage ou de celles, multiples, des passions, notre monde qui s’autoproclame "éclairé" nous y replonge. L’esclavage est en effet de retour, et il sera rétabli grâce à de grands humanistes de gauche qui sacrifient l’homme sur l’autel de la consommation de masse. Dans quelques années, lorsque la Gestation PAR autrui sera légalisée en France, nous nous en souviendrons. De même qu’un arbre se reconnaît à ses fruits, l’humanisme athée replonge l’humanité dans l’esclavage du péché et de l’ignorance, précisément dans les ombres desquelles le christianisme avait sorti l’homme.
Ces textes ne sont par conséquent pas présentés ici dans le but d’excuser quoi que ce soit. Il s’agit uniquement de rappeler une vérité, et pas d’apporter notre concours à un quelconque débat mémoriel qui n’apporte rien à la connaissance historique, et qui ne sert qu’à satisfaire l’arrogance contemporaine. Car lorsque l’on est médiocre, il ne nous reste qu’une seule arme : estimer que ceux qui nous ont précédé étaient pires encore que nous. Mais nous ne sommes pas stupides, et nous savons à quel point l’intégrisme de la médiocrité contemporain anesthésie les conscience. Aussi, militant de gauche, apprends ceci : l’Eglise, dans sa sagesse bimillénaire n’a rien à faire de tes revendications beuglées entre deux soirées en boîte. Elle n’a rien à apprendre du monde qui, au lieu de lui cracher dessus, devrait écouter ce qu’elle a à dire.
« Il est une chose pour laquelle nous devons paternellement vous admonester ; si vous ne la corrigez pas, vous encourrez un grand péché, et par elle ce ne sont pas les gains que vous accroîtrez, comme vous l’espérez, mais bien plutôt les dommages.
Comme nous l’avons appris, à l’instigation des Grecs, beaucoup qui ont été enlevés captifs par les païens sont donc vendus dans vos régions et, après avoir été achetés par vos compatriotes, ils sont gardés sous le joug de l’esclavage ; alors qu’il est avéré qu’il est pieux et saint, comme il convient pour des chrétiens, que lorsqu’ils les ont achetés des Grecs, vos compatriotes les renvoient libres pour l’amour du Christ, et qu’ils reçoivent leur récompense non pas des hommes, mais de notre Seigneur Jésus Christ lui-même. C’est pourquoi nous vous exhortons et nous vous commandons, avec un amour paternel, si vous leur avez acheté des captifs, de les laisser aller libres pour le salut de votre âme. »
« La Vérité elle-même, qui ne peut ni tromper ni se tromper, a dit clairement lorsqu’elle destinait les prédicateurs de la foi au ministère de la parole : « Allez enseigner toutes les nations ». Elle a dit toutes, sans exception, puisque tous les hommes sont capables de recevoir l’enseignement de la foi. Ce que voyant, le jaloux adversaire du genre humain, toujours hostile aux œuvres humaines afin de les détruire, a découvert une nouvelle manière d’empêcher que la parole de Dieu soit annoncée, pour leur salut, aux nations. Il a poussé certains de ses suppôts, avides de satisfaire leur cupidité, à déclarer publiquement que les habitants des Indes occidentales et méridionales, et d’autres peuples encore qui sont parvenus à notre connaissance ces temps-ci, devaient être utilisés pour notre service, comme des bêtes brutes, sous prétexte qu’ils ne connaissent pas la foi catholique. Ils les réduisent en esclavage en leur imposant des corvées telles qu’ils oseraient à peine en infliger à leurs propres animaux domestiques.
Or Nous, qui, malgré notre indignité, tenons la place du Seigneur sur terre, et qui désirons, de toutes nos forces, amener à Son bercail les brebis de Son troupeau qui nous sont confiées et qui sont encore hors de Son bercail, considérant que ces Indiens, en tant que véritables êtres humains, ne sont pas seulement aptes à la foi chrétienne, mais encore, d’après ce que Nous avons appris, accourent avec hâte vers cette foi, et désirant leur apporter tous les secours nécessaires, Nous décidons et déclarons, par les présentes lettres, en vertu de Notre Autorité apostolique, que lesdits Indiens et tous les autres peuples qui parviendraient dans l’avenir à la connaissance des chrétiens, même s’ils vivent hors de la foi ou sont originaires d’autres contrées, peuvent librement et licitement user, posséder et jouir de la liberté et de la propriété de leurs biens, et ne doivent pas être réduits en esclavage. Toute mesure prise en contradiction avec ces principes est abrogée et invalidée.
De plus, Nous déclarons et décidons que les Indiens et les autres peuples qui viendraient à être découverts dans le monde doivent être invités à ladite foi du Christ par la prédication de la parole de Dieu et par l’exemple d’une vie vertueuse. Toutes choses passées ou futures contraires à ces dispositions sont à considérer comme nulles et non avenues.
Donné à Rome, le 2 juin de l’année 1537, troisième de Notre Pontificat. »
Le Pape Paul III, à tous les Chrétiens fidèles auxquels parviendra cet écrit, santé dans le Christ notre Seigneur et bénédiction apostolique. Le Dieu sublime a tant aimé le genre humain, qu’Il créa l’homme dans une telle sagesse que non seulement il puisse participer aux bienfaits dont jouissent les autres créatures, mais encore qu’il soit doté de la capacité d’atteindre le Dieu inaccessible et invisible et de le contempler face à face ; et puisque l’homme, selon le témoignage des Ecritures Sacrées, a été créé pour goûter la vie éternelle et la joie, que nul ne peut atteindre et conserver qu’à travers la foi en Notre-Seigneur Jésus-Christ, il est nécessaire qu’il possède la nature et les facultés qui le rendent capable de recevoir cette foi et que quiconque est affecté de ces dons doit être capable de recevoir cette même foi.
Ainsi, il n’est pas concevable que quiconque possède si peu d’entendement que, désirant la foi, il soit pourtant dénué de la faculté nécessaire qui lui permette de la recevoir. D’où il vient que le Christ, qui est la Vérité elle-même, qui n’a jamais failli et ne faillira jamais, a dit aux prédicateurs de la foi qu’il choisit pour cet office « Allez enseigner toutes les nations ». Il a dit toutes, sans exception, car toutes sont capables de recevoir les doctrines de la foi.
L’Ennemi du genre humain, qui s’oppose à toutes les bonnes actions en vue de mener les hommes à leur perte, voyant et enviant cela, inventa un moyen nouveau par lequel il pourrait entraver la prédication de la parole de Dieu pour le salut des peuples : Il inspira ses auxiliaires qui, pour lui plaire, n’ont pas hésité à publier à l’étranger que les Indiens de l’Occident et du Sud, et d’autres peuples dont Nous avons eu récemment connaissance, devraient être traités comme des bêtes de somme créées pour nous servir, prétendant qu’ils sont incapables de recevoir la Foi Catholique.
Nous qui, bien qu’indigne de cet honneur, exerçons sur terre le pouvoir de Notre-Seigneur et cherchons de toutes nos forces à ramener les brebis placées au-dehors de son troupeau dans le bercail dont nous avons la charge, considérons quoi qu’il en soit, que les Indiens sont véritablement des hommes et qu’ils sont non seulement capables de comprendre la Foi Catholique, mais que, selon nos informations, ils sont très désireux de la recevoir. Souhaitant fournir à ces maux les remèdes appropriés, Nous définissons et déclarons par cette lettre apostolique, ou par toute traduction qui puisse en être signée par un notaire public et scellée du sceau de tout dignitaire ecclésiastique, à laquelle le même crédit sera donné qu’à l’original, que quoi qu’il puisse avoir été dit ou être dit de contraire, les dits Indiens et tous les autres peuples qui peuvent être plus tard découverts par les Chrétiens, ne peuvent en aucun cas être privés de leur liberté ou de la possession de leurs biens, même s’ils demeurent en dehors de la foi de Jésus-Christ ; et qu’ils peuvent et devraient, librement et légitimement, jouir de la liberté et de la possession de leurs biens, et qu’ils ne devraient en aucun cas être réduits en esclavage ; si cela arrivait malgré tout, cet esclavage serait considéré nul et non avenu.
Par la vertu de notre autorité apostolique, Nous définissons et déclarons par la présente lettre, ou par toute traduction signée par un notaire public et scellée du sceau de la dignité ecclésiastique, qui imposera la même obéissance que l’original, que les dits Indiens et autres peuples soient convertis à la foi de Jésus Christ par la prédication de la parole de Dieu et par l’exemple d’une vie bonne et sainte.
Donné à Rome, le 29 mai de l’année 1537, la troisième de Notre Pontificat.
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