Petites histoires d’un veilleur debout

« Avec deux amis, nous avions quitté le groupe des Veilleurs Debout pour prendre un goûter vers 19h15. Une fois revenu place Vendôme avec nos boissons et de quoi manger, nous avons vu de vielles voitures exposées. Nous avons alors franchi tranquillement le maigre barrage de policiers (1 fourgon pour 4 fonctionnaires) pour admirer les belles voitures et donc nous poster juste devant les barrières près du porche d’entrée du ministère.

Le temps de me prendre en photo pour immortaliser le moment et s’installer contre les barrières, nous avons tranquillement pris notre goûter quand après 10 bonnes minutes un policier est venu nous voir, nous demander la raison de notre présence et si nous étions "parmi les contestataires du mariage gay" (sic). Nous lui avons répondu par l’affirmative tout en précisant que nous prenions notre goûter à l’ombre (et bien sûr en prenant tout notre temps). Avant de repartir, nous avons demandé à un autre policier d’un air (faussement) étonné qui étaient les gens debout en face d’eux. Surpris de notre question il nous a rétorqué que "c’était des gens contestataires suite à des interpellations à l’issue de plusieurs manif contre le mariage gay" et de dire en nous regardant que nous avions "pourtant le profil de ces gens là à voir votre tenue vestimentaire". J’avais certes mon béret sur la tête mais je ne vois pas en quoi c’était particulier... Comme quoi, les préjugés...

Quand je lui ai demandé s’il en avait pas marre de faire le planton, il a répondu qu’il était normalement de repos aujourd’hui mais qu’on l’avait rappelé pour garder les Veilleurs Debout (preuve de leur sous-effectif !). Il a ensuite empêché devant nous deux autres jeunes de passer voir les vielles voitures près de l’entrée du ministère au motif qu’ils étaient arrivés du camps des Veilleurs Debout (ils leurs distribuait des parts de pizza) et donc qu’il était interdit de passer pour eux même pour regarder les vielles voitures ! Suite à cela nous sommes reparti rejoindre le groupe des "méchants contestataires". »

Prolongez la discussion