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[ONLR] Le Printemps français fait sa rentrée à Dijon

Après un été de préparatifs et de repos mérité, le Printemps français a fait sa rentrée ce dimanche soir, 8 septembre 2013, place de la Libération à Dijon, sous les fenêtres du sénateur-maire Rebsamen. Des veilleurs plus motivés que jamais, et un fourmillement d’initiatives en perspective.

La rentrée des veilleurs bourguignons

Réunissant vers 20h30 une cinquantaine de personnes (dont une quinzaine de nouveaux-venus) parmi lesquelles s’était glissée votre gazette-en-ligne favorite, les veilleurs entonnent le chant de l’Espérance avant de laisser la parole à Amaury.

Le marcheur dijonnais témoigne de son expérience exceptionnelle, des endroits traversés depuis la Charente-Maritime, des personnes rencontrées sur son parcours, des familles qui ont toujours ouvert leur porte ; remerciant la préfecture de police pour la « publicité exceptionnelle » faite aux veilleurs arrivés à Paris le 31 août, il relate un dispositif policier « complètement kafkaïen »... Puis embraie sur la nécessité de poursuivre le combat culturel, allant jusqu’à lire le fameux "Je hais les indifférents" de Gramsci — déjà relevé dans nos colonnes.

Philippe Ariño est également présent. Il parle de la personne humaine, « irréductible à son orientation sexuelle », de son propre engagement, des suites à donner au Printemps français, composé de chacune des consciences plaçant l’homme au centre de la politique.

Un hommage appuyé et émouvant est rendu à Hélie de Saint-Marc. Son Honneur de vivre habite toutes les consciences, et lecture est donnée d’un passage :

Les adolescents d’aujourd’hui ont peur d’employer des mots comme la fidélité, l’honneur, l’idéal ou le courage. Sans doute ont-ils l’impression que l’on joue avec ces valeurs — et que l’on joue avec eux. Ils savent que leurs aînés se sont abîmé les ailes. Je voudrais leur expliquer comment les valeurs de l’engagement ont été la clef de voûte de mon existence, comment je me suis brûlé à elles, et comment elles m’ont porté. Il serait criminel de dérouler devant eux un tapis rouge et de leur faire croire qu’il est facile d’agir. La noblesse du destin. humain, c’est aussi l’inquiétude, l’interrogation, les choix douloureux qui ne font ni vainqueur ni vaincu. Que dire à un cadet ? Peut-être, avec pudeur, lui glisser dans la paume de la main deux ou trois conseils : mettre en accord ses actes et ses convictions ; pouvoir se regarder dans la glace sans avoir à rougir de lui-même ; ne pas tricher, sans doute la plus difficile, pratiquer et tâcher de concilier le courage et la générosité ; rester un homme libre. J’ai toujours essayé de récupérer les débris de mon existence pour faire tenir debout mon être intérieur. Même en prison et réprouvé, j’ai cherché à être heureux. Un ami m’a dit un jour : « tu as fait de mauvais choix, puisque tu as échoué ». Je connais des réussites qui me font vomir. J’ai échoué, mais l’homme au fond de moi a été vivifié. Je tiens le courage en haute estime car il me semble contenir toutes les autres vertus. Je crains les êtres gonflés de certitudes. Ils me semblent tellement inconscients de la complexité des choses… Pour ma part, j’avance au milieu d’incertitudes. J’ai vécu trop d’épreuves pour me laisser prendre au miroir aux alouettes. Ai-je toujours été fidèle ? Ai-je toujours agi selon l’honneur ? J’ai essayé, sans jamais y parvenir entièrement, d’être digne des autres et de la vie. Je ne connais pas de vérité tranquille. Je veux ajouter de la vie aux années qui me restent, témoigner de tout ce qui dure, retrouver la vérité de l’enfant que j’ai été. Simplement essayer d’être un homme.

Les actions structurantes de la rentrée

Philippe Ariño relève que la Bourgogne s’est déjà signalée par son sens de l’initiative concrète. La rentrée qui s’amorce ne démentira pas cette tradition naissante.

Ainsi les veilleurs continueront de se réunir tous les dimanches soirs à Dijon, place de la Libération, à partir de 20h. Leur réflexion irriguera de manière ponctuelle une action qu’il appartient à tous de mener au quotidien, comme veilleurs et éveilleurs dans tous les milieux — familial, amical, professionnel...

Pour approfondir, des cellules de réflexion verront le jour dès le mois d’octobre à Dijon. Leur but est de replacer dans tous les esprits le beau, le vrai et le bien comme piliers d’engagement. Ces cellules centreront leur action sur la défense de la famille, cellule de base de la société ; elles agiront notamment pour l’abrogation de la loi de dénaturation du mariage et en prévention contre les théories du genre.

Enfin, que les Bourguignons prennent date du 7 décembre 2013, date des prochaines Universités de la famille organisées par le diocèse de Dijon sous la direction du Dr Victor Larger, délégué épiscopal à la pastorale des familles.

À Dijon, en Bourgogne comme partout en France, le pays réel est bien déterminé à ne rien lâcher.

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