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Alors que l’Angleterre vient de voir naître son troisième héritier en ligne du trône, la passion immanquablement suscitée en France par cet évènement, qui rappelle également celle observée lors du royal mariage du prince William, interroge fortement : pourquoi avoir décapité un roi si c’est pour s’extasier frénétiquement lorsqu’il arrive quelque chose à ceux des autres ? C’est certainement dans cet esprit que le quotidien Le Parisien a proposé en ligne un sondage demandant « Aimeriez-vous que la France ait un roi ou une reine ? »
Le résultat en est pour le moins surprenant, puisque à cette heure, 52% des réponses sont négatives, 47% sont positives. Alors que le paysage politique laisse paraître jour après jour que l’idée royaliste est tombée dans la désuétude et seulement chérie par quelques extrémistes à l’esprit étroit, c’est presque la moitié de la population qui répond favorablement à une telle question. Naturellement, il nous faut prendre toutes les précautions d’usage, rappeler que ce sondage n’a pas valeur de consultation exhaustive, et que par ailleurs l’enthousiasme suscité par la pompe déployée outre-manche pour l’accueil du futur souverain est susceptible d’avoir entraîné la réaction de désir développée par René Girard.
Mais c’est justement cela qu’il nous faut retenir : devant l’enthousiasme incroyable qui saisit le peuple britannique, la beauté des symboles associés à l’évènement (le crieur public en tricorne annonçant la naissance devant la maternité, les cent-trois coups de canon tirés dans Londres pour saluer cette royale naissance), quel pays ne rêve pas d’avoir son propre souverain, qui puisse personnifier tout le prestige de son pays, et rassembler en certaines occasions tout son peuple autour de lui ? En France, en quels évènements la République donne-t-elle lieu à un tel enthousiasme ? Le Président Hollande a été sifflé par le peuple ce 14 juillet, qui commémore la fête de la Fédération, où les révolutionnaires tentèrent de réconcilier les adversaires autour de la France elle-même.
Sans même chercher plus loin, remarquons que l’opinion, loin d’être rendue dépendant à la République, se rend certainement de plus en plus compte de la grandeur et du prestige qu’il y aurait à avoir un Roi de France. Puisse l’inévitable dégradation de la situation à venir prolonger cette prise de conscience.
Et Long live the King !!!
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