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"Réformer les territoires pour réformer la France" - François Hollande
Après avoir essuyé un nombre de défaites assez importantes, le président a plus que jamais le sens des priorités : c’est ainsi qu’il a consciencieusement décidé de passer de 22 à seulement 14 régions.
Si la précédente carte des régions ne correspondait pas exactement à une réalité historique et identitaire ("Pays de Loire", région "Centre"...), le nouveau découpage n’est guère satisfaisant. Seule la Normandie renoue avec son Histoire, les deux régions étant réunifiées. Quant à la Picardie, elle disparait tout simplement.
La Bretagne, vieille province à forte identité, ne retrouve pas Nantes et le Château des Ducs : la Loire Atlantique demeure hors de la Bretagne administrative.
Des questions se posent logiquement à l’est de la France : quid des forts particularismes juridiques alsaciens, alors que la région Alsace sera unie à la Lorraine ?
La palme de l’aberration revient à l’étrange entité regroupant les régions Centre, Limousin et Poitou-Charente. De Chartres à La Rochelle, il n’y aura qu’une seule région, au mépris de toute cohérence historique.
Quant aux départements, ils seront vidés de toute substance. Une fois les conseils généraux (assemblées délibérantes des départements) supprimés, le département ne sera plus qu’un degré inférieur d’action de l’Etat : un outil de déconcentration et non de décentralisation.
Voici des extraits du communiqué de l’Elysée :
Les régions [...] sont à l’étroit dans des espaces qui sont hérités de découpages administratifs remontant au milieu des années soixante. Leurs ressources ne correspondent plus à leurs compétences, qui elles-mêmes ne sont plus adaptées au développement de l’économie locale.
Pour les renforcer, je propose donc de ramener leur nombre de 22 à 14. Elles seront ainsi de taille européenne et capables de bâtir des stratégies territoriales. Une carte a été définie.
Demain, ces grandes régions auront davantage de responsabilités. Elles seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d’emploi, pour intervenir en matière de transports, des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports. Elles géreront les lycées et les collèges. Elles auront en charge l’aménagement et les grandes infrastructures.
Pour remplir leur rôle, elles disposeront de moyens financiers propres et dynamiques. Et elles seront gérées par des assemblées de taille raisonnable. Ce qui veut dire moins d’élus.
Dans ce nouveau contexte, le conseil général devra à terme disparaître. La création de grandes régions, et le renforcement des intercommunalités absorberont une large part de ses attributions. Mais cette décision doit être mise en œuvre de façon progressive car le conseil général joue un rôle essentiel dans la solidarité de proximité et la gestion des prestations aux personnes les plus fragiles. Et il ne peut être question de remettre en cause ces politiques. Pas davantage les personnels dévoués qui continueront à les mettre en œuvre. Du temps est nécessaire et de la souplesse est indispensable. Une large initiative sera laissée aux élus pour assurer cette transition. Certaines métropoles pourront reprendre les attributions des conseils généraux et toutes les expérimentations seront encouragées et facilitées.
L’objectif doit être une révision constitutionnelle prévoyant la suppression du conseil général en 2020. Je veux croire qu’une majorité politique nette se dessinera en faveur de ce projet et que s’y associeront les élus qui, dans l’opposition aujourd’hui, souhaitent eux aussi l’aboutissement de cette réforme. D’ici là, les élections pour le conseil départemental seront fixées le même jour que celles pour les futures grandes régions à l’automne 2015. Avec le mode de scrutin qui a été voté par la loi du 17 mai 2013.
Le département en tant que cadre d’action publique restera une circonscription de référence essentielle pour l’Etat, autour des préfets et de l’administration déconcentrée avec les missions qui sont attendues de lui : garantir le respect de la loi et protéger les citoyens en leur permettant d’avoir accès aux services publics où qu’ils se trouvent. Mais il devra renoncer à exercer les compétences reconnues aux collectivités. »
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