L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
C’est toujours lorsqu’ils sont au plus bas que les gouvernements censés représenter la volonté du peuple se rabattent sur une démarche clivante visant à raviver la flamme militante de leur base électorale, en lui présentant comme repoussoir l’électorat opposé. Pour cela, rien de mieux qu’une loi sociale, aux enjeux plus clairs que ceux des thématiques économiques. Ainsi de François Hollande, qui, avant même d’être élu, si ce n’est avant même de se présenter, savait qu’il serait incapable d’améliorer en quoi que ce soit le sort du citoyen français, et qui, rapidement, alors que sa côte de popularité s’enfonçait à toute vitesse sans même être passée par un état de grâce, avait décidé de faire passer une loi restée fameuse sur le mariage de paires homosexuelles. Il signalait par-là à un électorat qui se faisait déjà hésitant qu’il était le président de la gauche égalitaire, diversitaire, celle du refus de toutes les normes et de la célébration de toutes les différences.
Emmanuel Macron, après une année éreintante et un été mitigé, s’apprête donc à faire la même chose, en présentant en cette rentrée son projet de loi sur l’extension de la PMA à « toutes les femmes », y compris, donc, les paires lesbiennes et les femmes célibataires. Le « pourtoussisme » est désormais un langage connu ; mais plus encore, c’est autour de sa conception, bien évidemment faussée, de la liberté que la majorité présidentielle et parlementaire envisage de réaffirmer son identité politique et partisane : liberté de faire ce que l’on veut en toutes circonstances, pour autant qu’ait été recueilli le consentement de toutes les parties impliquées. C’est, au fond, au nom de cette liberté-là que l’on a assassiné Vincent Lambert il y a seulement quelques mois, et que les partisans de l’euthanasie ont fait avancer leurs pions à cette occasion. Au nom de cette conception, un « donneur de sperme » procurera volontairement son « matériel génétique » à deux femmes désireuses d’enfant, dont l’une concevra au moyen d’une procédure artificielle exécutée par un médecin non moins consentant. Le tout, donc, au moyen de divers tours de passe-passe juridiques.
Le seul consentement qui n’aura pas été recueilli sera celui des faibles : celui de l’euthanasié qui aura, bien portant, exprimé son souhait de mourir en cas de handicap lourd, mais qui, on le sait, a d’immenses chances de changer d’avis une fois atteint ; celui de l’enfant à naître qui devra naviguer toute sa vie sur l’océan des incertitudes et des paradoxes que lui prépare généreusement la loi qui fera disparaitre le père de sa filiation ; celui, enfin, il faut le dire, des mères porteuses miséreuses dont il est une insulte à la dignité humaine de dire qu’elles consentent librement à porter l’enfant de riches occidentaux. Face à ces divers cas de parodie de respect de la liberté humaine, c’est tout un combat qu’il faut mener pour dévoiler les vrais enjeux de ces bouleversements sociétaux qui nous arrivent en cascade depuis quelques décennies. Le dossier de la rentrée de votre gazette sera donc un dossier de combat, qui portera la plume dans les points faibles de l’argumentaire libertaire du pouvoir et de ses alliés.
Pour cette occasion, nous instaurons un partenariat éditorial avec l’Étudiant Libre, jeune et prometteuse publication qui partage nos convictions sur la loi à venir, ainsi que sur bien d’autres sujets. En sus d’entretiens que nous accordent militants et penseurs sur la loi de la rentrée et d’autres événements passés ou à venir liés à des thématiques proches, de propos plus techniques sur les aspects juridiques et médicaux des débats à venir, nous chercherons, comme en 2012 à l’occasion du mariage Ganymède, à établir un ensemble d’arguments que nos lecteurs les plus désireux de s’impliquer dans le combat culturel et politique pourront réutiliser et s’approprier. En cette rentrée militante, votre gazette, fidèle à ses principes d’engagement, se fera un plaisir de vous accompagner dans le cheminement humain et intellectuel auquel la lutte politique et culturelle invite.
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