L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
Face à la démence sanitaire qui s’est installée dans les pays occidentaux, les citoyens soucieux de leur liberté n’ont pas hésité, en divers endroits, à rentrer dans une opposition frontale. Aux États-Unis, la chaîne autrefois hégémonique de CNN, désormais devenue le service de presse d’un pouvoir démocrate aux abois, voit son audience fondre à vue d’œil, après une année entière à relayer les mensonges d’état sur les vaccins et l’épidémie de COVID. Pendant ce temps, un ancien commentateur de MMA, Joe Rogan, est devenu la figure de proue du mouvement de contestation de cette information mensongère, en faisant de son podcast quotidien une plateforme pour tous les acteurs de la vie politique américaine que l’orthodoxie actuelle veut censurer. Son émission est écoutée par onze millions d’auditeurs sur Spotify, devant les conférences TedTalks.
Au Canada, la nation des « cousins polis des Américains » a décidé de changer d’image : les camionneurs, révoltés par le passe sanitaire et les propos clivants du Premier Ministre Justin Trudeau, ont organisé un gigantesque Convoi de la Liberté (Freedom Convoy) qui envahit les rues d’Ottawa, la capitale du pays. Ce mouvement a récolté tant de succès, et de soutien de la part de la population radicalisée par l’attitude du pouvoir, que d’autres états, notamment européens ont vu des initiatives l’imiter : c’est le cas en Finlande, et bientôt en France.
Face à ce qui est un authentique mouvement populaire, comparable à la révolte des Gilets Jaunes, le gouvernement canadien (dont le chef se posait récemment la question de savoir s’il fallait « tolérer » les anti-passe) panique : Trudeau s’enfuit et part se cacher en Amérique ; puis il riposte. Une cagnotte avait été mise en place pour subvenir aux besoins des manifestants qui, mettant leur camion au service de la liberté, ne travaillent plus. Que la population se joigne au mouvement en soutenant les protestataires les plus bruyants, voilà qui ne conviendrait pas : qu’à cela ne tienne, le pouvoir demande à la plateforme de financement GoFundMe, où la cagnotte a été créée, de ne pas verser l’argent récolté. La plateforme s’exécute, et déclare que les neuf millions récoltés iront à des ONG caritatives.
Pendant ce temps, le podcast de Rogan est attaqué par tout ce que l’Amérique compte de démocrates, et les artistes qui utilisent la plateforme Spotify menacent les uns après les autres de retirer leur propre contenu pour ne pas être associé à la « désinformation » opérée par le commentateur. Même le duc et la duchesse de Sussex, déjà remarqués pour toute la noblesse de leurs démarches publiques dans nos colonnes, se sont joints à la curée. Et, tout en affirmant ne pas vouloir se séparer de Joe Rogan, Spotify voyait ce matin 70 épisodes de l’émission disparaitre en silence. Peut-être les dirigeants n’ont-ils pas voulu se faire de mauvaise publicité auprès d’une clientèle qui contient beaucoup d’électeurs du parti républicain ; mais les demandes récentes de la porte-parole du gouvernement, qui appelait la plateforme à « faire plus » pour combattre la désinformation de Rogan, voilà ce qu’on ne peut pas refuser.
Ainsi en va-t-il de l’information et de la contestation dans ces flambeaux de la démocratie que sont le Canada éternellement progressiste et les États-Unis enfin débarrassés du tyran Trump, réconciliés sous la houlette bienveillante de Biden. Bien sûr, les médias français n’ont pas parlé des Convois de la Liberté, ou si peu, jusqu’à ce qu’ils ne s’invitent en Europe, et ceux qui ont daigné parler de Rogan l’ont fait sur le mode habituel qu’on réserve aux opposants « populistes » : dérision, mépris pour ses origines modestes, et soupçon de tendances fascisantes. Ces mêmes médias n’iront donc pas non plus s’en prendre à ces réseaux sociaux tenus par des progressistes, toujours plus persuadés de combattre pour le Bien, et confortés dans la légitimité qu’ils ont d’agir avec toute la puissance que leur confère leur empire en ligne. M. Macron, qui plastronne sur le succès qu’il aurait engrangé récemment en imposant à travers l’Europe plus de contrôle aux GAFA, ira-t-il se frotter à ces empiètements toujours plus grands sur la liberté d’expression ? Qu’on ne retienne pas son souffle.
Illustration : © Lars Hagberg
Le R&N a besoin de vous !
ContribuerFaire un don
Dernières dépêches : [NOUVEAUTÉ] Sortie du jeu de société chrétien « Theopolis » • Retour de la communion sur les lèvres à Paris • Etats et GAFA : l’alliance impie est en marche • [CHRISTIANOPHOBIE] Retour sur le concert raté d’Anna von Hausswolff • [ÉGLISE] Les hussards de la modernité à l’assaut des derniers dogmes de l’Eglise • [IN MEMORIAM] Charles, entre idole des jeunes et divinité laïque • [CHRÉTIENTÉ] L’épée d’Haïfa et la chevalerie rêveuse • Le service public l’a décrété : le wokisme n’existe pas • [IN MEMORIAM] L’Heure des comptes viendra-t-elle bientôt ? • [IN MEMORIAM] 4 novembre 1793 : Louis de Salgues de Lescure
Le Rouge & le Noir est un site internet d’information, de réflexion et d’analyse. Son identité est fondamentalement catholique. Il n’est point la voix officielle de l’Église, ni même un représentant de l’Église ou de son clergé. Les auteurs n’engagent que leur propre conscience. En revanche, cette gazette-en-ligne se veut dans l’Église. Son universalité ne se dément point car elle admet en son sein les diverses « tendances » qui sont en communion avec l’évêque de Rome : depuis les modérés de La Croix jusqu’aux traditionalistes intransigeants.
© 2011-2024 Le Rouge & le Noir v. 3.0,
tous droits réservés.
Plan du site
• Se connecter •
Contact •
RSS 2.0