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Chaque année, Noël est l’occasion des proses les plus diverses sur la Naissance du Rédempteur de toute humanité, mais un tableau semble souvent manquer au grand concert des allégories qui peuplent les cœurs des uns et des autres alors qu’ils s’attablent à la rédaction du petit récit de « leur » Noël. Votre serviteur qui écrit ces lignes appartient comme tant d’autres à ces catholiques nés à la Vie après avoir apostasié la désespérance et la servitude que le monde leur vouait, nés qu’ils sont sans baptême, sans catéchisme, sans vie de famille au sens intimement traditionnel, rythmée par les sacrements, la prière commune ou l’oraison, à l’instar (je n’allais pas faire l’impasse dessus) des familles propres, de droite et versaillaises. Mais si bien loin de moi s’envole déjà l’idée d’attribuer des mérites particuliers aux catholiques orphelins de ce temps, Noël est l’occasion d’exprimer une vue de la foi assez méconnue.
Pâques est la fête la plus importante de la chrétienté, puisqu’elle actualise la résurrection de Jésus-Christ du séjour des morts. Elle suppose intimement la présence, la naissance déjà affermie et enracinée de l’arbre qui produit le bon fruit, l’heureux augure du salut éternel pour le peuple des croyants et par-dessus tout le triomphe du Seigneur sur la mort, Son règne sur le monde. Pâques est la fête de l’Église triomphante, la Fin dernière, et ne prend son sens qu’après la naissance, la première pierre, naissance qu’aucun des fils de familles irréligieuses n’a pu connaître sans les impénétrables voies de la Providence. Cette naissance, c’est celle du Christ qui ouvre celle de la foi, et qui résonne intensément pour ceux dont la graine de moutarde n’a pas été plantée dans un couffin. Quelle fête autre que Noël saurait être, pour un converti ramené au bercail du Christ, plus digne de retenue et de pénitence, d’apaisement dans les ardeurs et les impétuosités ? Noël dont le temps de l’Avent incarne véritablement notre société en attente d’un idéal et d’un absolu ainsi que l’entrée dans l’ère chrétienne qui sauve. Noël qui voit mille anges divins, mille Séraphins, rois et pauvres de la terre se presser au pied de la crèche dans un unanime acte de foi et d’espérance. Celles encore vides bordant nos sapins offrent entre le bœuf et l’âne un espace pour accueillir Celui qui restaurera toute chose, là où le monde, l’écartant volontairement, ne souhaite plus entendre le Civilisateur, le grand roi d’Occident et de tous les royaumes de la terre. Noël est la naissance de la foi, la perspective du salut du genre humain, de l’Église militante dans les cœurs reclus et broyés des abdicataires.
Puisse l’attente de Noël être celle qui nous ramène à la pénombre, au silence, à l’attente pour ceux ne l’ayant jamais attendu, au désir ardent de voir poindre depuis l’Orient la lumière de l’Enfant-Roi dont le berceau est celui des vieilles pierres de notre Europe.
Joyeux Noël.
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