L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
La Provence peut se targuer d’avoir deux drapeaux historiques : le « sang et or » que nous avons déjà évoqué ici et celui de la maison d’Anjou.
En 1246, la princesse barcelonaise Béatrice (ou Béatrix) de Provence épouse Charles d’Anjou, fils du Roi Louis VIII et petit frère de Saint Louis. Charles devient de fait comte de Provence et de Forcalquier et arrive en Provence avec son blason comme c’était de coutume. Il participe à la septième croisade aux côté de son saint frère, est fait prisonnier avec lui, puis rentre en Provence et soumet les villes qui résistent à sa nouvelle autorité entre 1250 et 1252 : Arles, Avignon, les Baux et enfin Marseille, dernière ville soumise qui décidément a dans son histoire toujours bravé toute autorité.
La branche capétienne d’Anjou et de Provence démultiplia par la suite ses territoires (Naples, Jérusalem, Bosnie, Hongrie, Chypre, Antioche, Acre…) et le blason initial de Charles d’Anjou, qui n’est autre que celui du Roi de France entouré d’une bordure de château sur fond de Gueule, se modifia au fil du temps. Cette bordure initiale appelée aussi brisure marque la branche cadette de la famille dont les armes sont au centre. Cette brisure évoluera aussi au fil du temps et deviendra un lambel à cinq puis trois pendants de Gueule. Voici quelques évolutions majeures du blason capétien de Provence :
Certains attribuent la création du dernier blason provençal capétien à Louis XI, lors du rattachement déguisé de la Provence à la France en 1481, quand d’autres affirment qu’il date du règne de Louis XIV. Ce qui est certain, c’est que cet ultime blason a bénéficié, après le rattachement à la France de la principauté, du soutien royal pour s’imposer comme les armes définitives de la province jusqu’à ce que la Révolution divise la Provence en trois départements.
Lors de la « Renaissance provençale » initiée par Mistral et les premiers félibres au XIXe siècle, le blason de la Maison de Barcelone a refait surface et a fini par prendre le dessus sur celui de la Maison d’Anjou qui a longtemps gardé une connotation royaliste et centralisatrice. Mistral n’a cependant jamais tranché en faveur de l’un au détriment de l’autre. Aujourd’hui, les Provençaux arborent l’un et l’autre sans discrimination, conscients que ces deux drapeaux sont des fruits de notre longue et riche Histoire.
Le R&N a besoin de vous !
ContribuerFaire un don
Dernières dépêches : [NOUVEAUTÉ] Sortie du jeu de société chrétien « Theopolis » • Retour de la communion sur les lèvres à Paris • Etats et GAFA : l’alliance impie est en marche • [CHRISTIANOPHOBIE] Retour sur le concert raté d’Anna von Hausswolff • [ÉGLISE] Les hussards de la modernité à l’assaut des derniers dogmes de l’Eglise • [IN MEMORIAM] Charles, entre idole des jeunes et divinité laïque • [CHRÉTIENTÉ] L’épée d’Haïfa et la chevalerie rêveuse • Le service public l’a décrété : le wokisme n’existe pas • [IN MEMORIAM] L’Heure des comptes viendra-t-elle bientôt ? • [IN MEMORIAM] 4 novembre 1793 : Louis de Salgues de Lescure
Le Rouge & le Noir est un site internet d’information, de réflexion et d’analyse. Son identité est fondamentalement catholique. Il n’est point la voix officielle de l’Église, ni même un représentant de l’Église ou de son clergé. Les auteurs n’engagent que leur propre conscience. En revanche, cette gazette-en-ligne se veut dans l’Église. Son universalité ne se dément point car elle admet en son sein les diverses « tendances » qui sont en communion avec l’évêque de Rome : depuis les modérés de La Croix jusqu’aux traditionalistes intransigeants.
© 2011-2025 Le Rouge & le Noir v. 3.0,
tous droits réservés.
Plan du site
• Se connecter •
Contact •
RSS 2.0