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La repentance. La repentance. Qu’évoque généralement ce mot pour le Français décadent – entendez moderne ? Certainement rien de plus que le lamentable masochisme orchestré par ces monstres idéologiques qui spolient la France, par la raie publique (ne surtout pas croire qu’elle est la France elle-même !).
Tout cela reste cependant bien loin de la repentance réelle. Rappelons d’abord, et malheureusement – pourquoi suis-je né en un siècle si laid ?- que le Japon là encore montre le bon exemple de faire le contraire de la France. Jamais le Japon ne s’est repenti, au sens trivial rappelé précédemment, de méfaits de guerre, ou sur les femmes de joie coréennes, et pour cause. Comment voulez-vous qu’un « Gros Tas » se repente ? L’autre me réplique « l’État ! » « Et ta sœur ! » rétorque la voie du philosophe d’outre tombe. Combien faudra-t-il répéter de fois que le Gros Tas n’existe que dans l’imagination de fous de la « raie publique ». Voici la double absurdité de cette repentance, ou plutôt auto-pendaison collective, nouvelle guillotine de chaque Français pas assez révulsé.
Première absurdité : comment un truc qui n’est pas un homme, qui n’existe que dans les livres, et permet de fuir, en vérité, toute responsabilité individuelle pourrait se repentir ? Absurde bien entendu. Seuls les hommes peuvent se repentir de leurs fautes. Car seul un homme faute. Dire que le Gros Tas faute est une inexactitude de langage qui coûte cher, qui idéalise la réalité et fait oublier la chaleur humaine. Seuls les hommes fautent, et seuls les hommes se repentent. Nous sommes en Occident, fief de la déesse Absurdité, dans la risible situation où les hommes modernes se croient tout puissants et toujours dans le bon droit, alors que tous pêche, pendant que les institutions inhumaines et inexistantes portent tous les maux de la terre, et doivent se repentir – quand cela arrange les illuminés, quand même. Grand n’importe quoi.
Deuxième absurdité : se faire harceler pour se repentir. Alors là, c’est la démence complète. Il se trouve que la repentance n’a de valeur que parce qu’elle est spontanée et sincère. La repentance est belle par le fait que le fauteur prend conscience du mal qu’il a fait et demande pardon en vérité. Le résultat permet de reconstituer la concorde, et certainement pas de devenir une sorte de chantage bien moche pour des intérêts petits et mesquins.
La repentance est pourtant si belle. Le Roi, lui, savait se repentir. Tout est là. La victime contemporaine me répliquera que tel ou tel roi s’était vautré avec telle ou telle courtisane, comme nos élites actuelles. Peut-être, sauf que nos rois se repentaient de leurs fautes, se confessaient et s’agenouillaient devant Dieu. Rien n’est pire que celui qui se vautre et qui, en sus, se croit tout puissant comme nos décadents d’élite. Il ne faut même pas tenter de répliquer que nos rois pensaient constamment au bien commun, d’une façon sans commune mesure avec la chien-lit actuelle, et qu’alors quelques déviances, d’ailleurs localisées, rares, et dans des proportions souvent exagérées, sont minimes. Cela est inutile. Au contraire, la repentance de nos rois pour leurs fautes les grandit dans un exemple bien plus édifiant que le serait celle d’une vie de saint sans aucune tâche. Se repentir sublime la faute, produit le bien, crée la concorde, tant qu’elle est sincère et personnelle. Prenons nos rois en modèle et repentons-nous ! Prions pour qu’enfin le « Gros Tas », qui n’existe pas plus que la « raie publique », cesse de faire le jeu des illuminés pour laisser la place à l’incarnation du Roi Très-Chrétien.
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