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Il faut être moderne, progressiste, ouvert sur le monde et tolérant.
Tel est le credo de nos amis les « catho de gauche » (voir à « oxymore », dans un dictionnaire). Etre catholique ne pose pas problème, être de gauche, beaucoup plus en revanche. Loin de moi l’idée de dicter la conduite politique d’un catholique, être à « gauche » ou être à « droite », mais il est sûr que se dire « catho de gauche » n’est pas adroit. Non, cela n’est pas « tendance et cool ». Cela est dangereux et aveugle.
Alors certains d’entre eux se targuent d’être des humanistes, mais leur posture n’est qu’angélique. A l’exemple de ce jeune « chrétien militant au Parti socialiste » interrogé sur sa position en faveur de François Hollande. Afin d’éviter les contradictions évidentes, il se justifie – comme beaucoup de ces personnes égarées, par des idées futiles et anecdotiques telle la question carcérale, car apparemment la méchante droite « incarcère pour exclure de la société ». Si quelqu’un s’oppose au fait d’exclure temporairement de la société un individu qui représente une menace pour le reste de la communauté, qu’il lève la main. Il est vrai que pour un chrétien, la défense des pédophiles récidivistes, des voleurs en séries et en tout genre ou des trafiquants de drogue, est bien plus importante que le fait de se mobiliser contre des lois qui organisent l’assassinat de près de deux cents mille enfants chaque année dans le ventre de leur mère ou de s’élever contre le mépris de la religion catholique répandu à gauche. Soyons modernes et tolérants vous dis-je !
Soyons plutôt clairs, précis et méthodiques. Afin de comprendre cette hérésie il faut analyser calmement les idées, les pensées et les inspirations communes à la gauche française aujourd’hui.
La gauche, c’est l’internationalisme hérité de la pensée marxiste, socialiste et révolutionnaire, c’est-à-dire, des philosophies parfaitement athées et des utopies qui n’ont pas vraiment œuvré pour l’Eglise. Il serait bon de demander par ailleurs à notre Très Saint Père le Pape s’il approuve l’humanitariste post-1968 qui propose d’aider le monde entier, sans le faire au nom de Dieu, mais au nom de « notre humanité universelle ». Il ne me semble pas que la Vatican soit un grand soutien de Amnesty International qui s’engage d’ailleurs pour l’avortement et les « droits » des homosexuels.
La gauche, ce sont les « droits de l’homme » de la Révolution, qui ont été proclamés au nom d’une Loi elle même autoproclamée. Mais une Loi sans législateur n’a pas de sens, ce ne serait qu’une idée. Cela en est une, en effet, une idée funeste qui est l’illustration de l’inversement de l’ordre entre Dieu et les Hommes. Certes, il faut rendre à César ce qui lui appartient, mais de grâce, évitons de laisser cela à Satan. Ne serait-ce que par amour de Dieu, du Christ et des Hommes. Car il n’y a hélas pas d’intermédiaire entre le Bien et le Mal. Pardon de décevoir certains.
La gauche, c’est l’Europe de Bruxelles et de la Commission qui omet, par mégarde bien évidemment, de publier les fêtes chrétiennes dans les petits calendriers qu’elle distribue aux écoliers. Cette même « Europe » qui a béni les coups d’Etats de Goldman Sachs en Grèce, en Italie et à la Banque centrale.
La gauche, c’est le relativisme culturel qui assure à nos chères petites têtes blondes, que la civilisation chrétienne vaut le monde arabo-musulman ou les cultures africaines. Je précise que nous sommes censés construire la Cité catholique et non une cité multiculturelle et pluri-religieuse.
La gauche, c’est l’unanimité autour du « mariage » homosexuel, de l’adoption d’enfants par ces couples, de l’avortement et de la « libération » des mœurs. Idées qui vont à l’encontre du Pape, de l’Eglise et des Evangiles.
La gauche, c’est le combat permanent contre la liberté scolaire. Liberté défendue par notre Eglise. La gauche s’oppose d’ailleurs à toutes les libertés, sauf à celles des minorités d’origines étrangères et à celles revendiqués par les associations « gays, bi, trans et lesbiens ». Mais tant qu’il y a de l’amour ! Précisons tout de même que « l’amour » entre deux individus dans les toilettes d’une boîte de nuit, n’a pas vraiment la même valeur que l’Amour de Dieu pour le Hommes et celui des Hommes pour le Christ.
La gauche, c’est l’acceptation de la théorie des genres. Pour rappel : Dieu a créé l’Homme et la Femme.
La gauche, c’est la complaisance, l’alliance voire collaboration avec Jean-Luc Mélenchon, débris socialo-communiste inspiré par les loges.
La gauche, c’est Dominique Strauss-Kahn, incarnation du capital errant, des institutions financières mondiales qui jouissent en broyant les peuples.
La gauche, c’est Vincent Peillon qui défend les inventeurs de la République laïcarde et qui explique le bien fondé de la laïcité comme contre spiritualité pour faire trépasser le catholicisme. Comme nous pouvons le constater ici.
La gauche, c’est Daniel Cohn-Bendit, Jack Lang et tant d’autres encore. Naguère, ce furent Robespierre, Emile Combes et le général Louis André qui sur des ordres bien grand-orientés (mais pas le bon Orient vraisemblablement) eut l’idée de ficher les catholiques dans l’armée.
Si vous aimez ces gens là, alors votre place est à gauche.
Si vous pensez que défendre le droit de vote des étrangers est plus important que de défendre la liberté et la souveraineté (terme ô combien chrétien) d’un peuple ; que défendre les musulmans et les minarets sous couvert de mutliculturalisme alors que des églises sont détruites à Paris ; ou que l’intervention en Syrie est nécessaire quand bien même les Chrétiens se feraient massacrer par la suite, alors vous serez heureux à gauche.
Je ne me permettrais pas de définir le fait d’être catholique ; suivre l’Eglise, lire les Evangiles et aimer le Christ est un bon début à mon sens.
Mais si être un « catho de gauche » c’est aimer danser avec un ukulélé en tapant dans ses mains et en chantant pour que la misère du monde disparaisse (à défaut de faire tomber la pluie) comme Bénabar, alors cela signifie que les « cathos de gauche » ne sont pas sortis de la petite enfance et qu’ils doivent rapidement se réveiller et lire Saint Augustin et le Camp des Saints de Jean Raspail pour comprendre qu’un chrétien doit prendre des décisions et non se contenter de tortillements stériles.
Il faut choisir, parce que Dieu lui, « vomit les tièdes » (Apocalypse, 3 :15).
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