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Hommen du court central : témoignage exceptionnel (1/2)


Vous vous en souvenez : lors de la finale hommes du tournoi de tennis de Roland Garros, il y a bientôt quinze jours, les Hommen s’étaient illustrés. L’un d’entre eux s’était rendu sur le court central, lors de la rencontre, fumigène à la main.

Corsaire, du Rouge et le Noir, et Juliette Gendre (La Table Ronde) ont réalisé de concert une inquisitoriale exclusive de ce valeureux hommen, dont le procès se tiendra le 18 juillet prochain.
Vous pouvez également retrouver cet article sur la gazette-en-ligne de la Table Ronde.

La première partie de l’inquisitoriale est publiée aujourd’hui ; le reste sera à suivre prochainement.

Partie 1 : l’action

Corsaire, R&N : Quel était le but précis de l’action ? En quoi cela change-t-il la donne d’alerter les médias internationaux ?

Hommen/RG : Le but précis de cette action était de se donner une visibilité à l’international. Les médias français sont baillonnés par le gouvernement qui camoufle ce qui se passe réellement en France. Nous avons décidé de le montrer au monde. Sur ce court de tennis, ils ne pouvaient pas nous louper. Ainsi nous alertons la presse au delà de nos frontières sur la répression lâche et violente du gouvernement français à l’encontre de ceux qui ne pensent pas comme lui. Cette action est un appel au secours.


Juliette Gendre, LTR : Qu’est-ce qui était "prévu" dès le début ? Devais-tu être le seul à te jeter sur le court ? Pourquoi t’es-tu porté volontaire pour l’action la plus spectaculaire ?

Hommen/RG  : Tout s’est déroulé comme nous l’avions prévu, à ceci près que deux Hommen étaient censés pénétrer sur le court central, et que l’un en a été empêché.

Corsaire, R&N  : Quand tu as été contacté, savais-tu - précisément - ce que tu allais devoir faire (et donc les risques judiciaires potentiels) ? Est-ce que tu avais un déroulé précis à suivre (était-ce minuté ?) Ou un ordre sur un moment à viser ?

Hommen/ RG  : Nous ne pensions pas aller au delà d’une expulsion un peu brusque du court de tennis par les agents de sécurité de Rolland Garros. Cette action était volontairement spectaculaire sous les yeux des caméras du monde entier : il fallait nous faire entendre.

Les chefs d’accusations qui pèsent à présent sur nous sont gravement disproportionnés (notamment « violence volontaire avec ITT »), ce qui laisse deviner la caractère politique et non plus seulement judiciaire qu’a revêtu cette affaire. On voit bien sur les enregistrements qu’aucun geste de violence n’a été commis, que ce soit envers des biens ou des personnes. D’ailleurs de tels gestes eussent gravement desservi notre cause. Nous sommes déterminés, mais pacifiques : c’est non négociable.

Juliette Gendre, LTR  : Que réponds-tu à ceux qui estiment qu’il était excessif de perturber RG, cette action portant soi-disant préjudice au combat pour la famille ? La réaction du public de RG t’a-t-elle surpris ? La réactivité du service de sécurité ?


Hommen/ RG
 : Nous répondons que nous ne comprenons pas bien l’état d’esprit de ceux qui, d’un côté, affirment vouloir à tout prix défendre la famille, mais d’un autre côté se sentent outrés qu’un match de tennis ait été perturbé pendant 13 secondes.

A ceux qui statuent « ONLR » sur les réseaux sociaux confortablement assis dans leur fauteuil, ils n’ont pas compris que nous n’avons dorénavant que ce moyen pour nous faire entendre. La famille est toujours plus importante qu’un match de tennis, finale de Roland Garros ou pas. Notre action était un signal d’alarme pour clamer que la résistance de salon, c’est fini ! Il s’agit à présent de passer aux choses sérieuses : le slogan des opposants « ONLR » doit prendre corps. Heureusement tous les défenseurs du mariage et des droits des enfants, opposés à la loi Taubira, nous soutiennent à présent.

La réaction du public en majorité « gauche-caviar » de Roland Garros ne nous a pas spécialement étonné. Certains nous ont copieusement hué, agacés que leur loisir soit perturbé durant quelques secondes par les Hommen. Mais ces gens là ne nous intéressaient pas, nous n’avions pas la prétention de vouloir les convaincre.

Le service de sécurité du tournoi a su se montrer très réactif, ils m’ont ceinturé et immobilisé dans une salle attenante au court de tennis, et expliqué en des termes un peu virils qu’ils m’emmèneraient volontiers faire un tour dans le parking souterrain avec eux, si l’arrivée de la police n’avait pas été imminente. (rires)

Corsaire, R&N : Cela t’a-t-il paru réellement arbitraire et disproportionné ? C’est une réaction normale pour une perturbation de ce type d’évènement, non ?

Hommen/RG :
Je répondrai par une anecdote assez parlante me semble-t-il. Une jeune fille qui avait, peu avant notre action, déployé une banderole et entonné « François, ta loi, on n’en veut pas » durant le match s’est mangée le poing d’un extrémiste pro-mariage-gay furieux d’être dérangé quelques secondes dans son petit plaisir du weekend. Nous sommes d’ailleurs étonnés que le service de sécurité n’ait pas fait preuve d’une égale célérité pour neutraliser ce spectateur violent.

Nous présentons cependant nos excuses au vigile qui s’est fait mal à la main en ramassant un fumigène encore brûlant, que nous avions laissé dans une flaque d’eau.

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