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« Que l’État gagne et que Dieu nous garde Bachar. »
Issa Saadé est un chrétien syrien qui vit dans le Wadi al-Nassara, une vallée parsemée de petits villages chrétiens. On en compte environ 50.000 dans cette petite région de l’ouest de la Syrie. Issa Saadé pleure, avec sa femme, la mort de son fils, assassiné par des djihadistes. Elle dit : « Mon fils est mort en martyr », puis ajoute : « Il nous défendait contre ceux qui nous veulent du mal. » Assad ? Non. Des djihadistes, qui font la tournée des villages pour exciter les civils à la révolution et accessoirement les faire abjurer leur foi en Jésus-Christ. Ces djihadistes constituent, n’en déplaise à Bernard Henri-Lévy, le terreau de ce que les média occidentaux et le monde politique européen appellent la révolution syrienne. Comme un vent d’humanisme qui soufflerait des vertes étendues d’Occident vers de grands déserts arides tenus en joug par des dictateurs sanguinaires et inspirerait ses sentiments révolutionnaires à un peuple tyrannisé.
Je vais vous dire, aujourd’hui, j’ai le cœur qui saigne. Pour une raison si simple qu’elle en est encore plus terrible. Les mahométans assassinent, égorgent, dans leurs foyers, dans leurs familles, sur leur terre, des hommes, des femmes et des enfants, qui sont nos frères en Christ. Ces mêmes mahométans, les « rebelles » qu’Assad, un des derniers rempart à l’islamisme au Proche-Orient, combat, ont le soutien inconditionnel des chancelleries occidentales. On veut destituer dans une vaste complicité des oligarchies internationales un homme qui défend les minorités ethniques de son pays contre la barbarie la plus sanguinaire de terroristes qui ont reçu l’approbation de nos régimes humanistes et démocratiques. Nous assistons à un des plus gros mensonges d’État depuis la Révolution française à ceci près que cette fois, il est d’ordre d’international.
La révolution, ce leitmotiv de la honte. « Nous demandons à nos parents sur la côte et dans la montagne de se montrer solidaires avec les objectifs de la révolution, afin de mettre fin à des décennies de despotisme. »ordonne la coalition nationale syrienne, les opposants au régime. Ce sont les mêmes bourreaux d’hier qui parlent. Toujours ce même refrain qui exalte des foules trop aveuglées par la fausse liberté qu’on leur promet pour réfléchir.
« Est-ce cela la liberté que veulent les révolutionnaires ? » s’interroge la mère du Soumer Yazigi, un chrétien assassiné par les islamistes au jour de l’Assomption de la Vierge Marie. Madame, quand je regarde l’histoire de notre nation, et celle de toutes les autres, je pense ne pas trop mentir en vous disant que oui, c’est ça la révolution. La révolution, c’est plein de bonne volonté, ça vous parle d’amour, de paix et de démocratie, ça se traduit par le sang, l’iconoclasme et la haine. Mes frères, s’il est une chose que la foi peut nous apprendre, c’est la violence qu’elle peut susciter. Vous êtes des résistants, héritiers civilisateurs d’une terre ancestrale que vous vous attachez à pérenniser là où on vous tue. Je prie, nous prions tous, pour le salut de votre belle nation, la terre de saint Siméon, celui qui est mort en prière, les mains jointes, et les yeux fermés. C’est de votre martyr dont il s’agit, c’est aussi une crucifixion pour nous tous. C’est notre amour pour vous qui nous transperce, vous êtes le témoignage éclatant de Jésus-crucifié, comme tous les autres chrétiens qu’on assassine ici et là dans le monde parce qu’ils dérangent, parce qu’ils refusent de se soumettre, parce qu’ils portent en eux ce brasier de la vérité divine. Puissiez-vous nous inspirer, et nous faire verser les larmes de la pénitence.
« Ô sainte et Souveraine Mère de Dieu,
Lumière de mon âme dans les ténèbres,
Tu es mon espérance, mon appui, ma consolation,
Mon refuge et mon bonheur.
Toi qui as donné le jour à la vraie lumière de l’immortalité,
Éclaire les yeux de mon coeur.
Toi qui as mis au monde la source de l’immortalité,
Donne-moi la vie, car le péché me fait mourir !
Mère du Dieu miséricorde, aie pitié de moi
Et mets le repentir dans mon cœur,
L’humilité dans mes pensées,
La réflexion dans mes raisonnements.
Rends-moi digne jusqu’à mon dernier soupir
D’être sanctifié par ces mystères,
Pour la guérison de mon corps et de mon âme.
Accorde-moi les larmes de la pénitence,
Afin que je te chante et te glorifie tous les jours de ma vie,
Car tu es bénie pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »
Prière de saint Siméon, le Stylite
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