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Rares étaient les élus dimanche à la Marche Pour la Vie. Saluons ici le courage du député du Vaucluse et maire d’Orange, Jacques Bompard, d’une fidélité sans faille dans la défense de notre civilisation.
Ici, avec Jean-Marie le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune.
Votre Gazette a obtenu son discours lu à la tribune, et vous le retransmet dans son intégralité :
Je tiens déjà à vous remercier d’être présents ce Dimanche. Courons les rues, et chaque année, pour dire à Paris et à la France que nous ne voulons plus de la dictature de la culture de mort.
Nous ne voulons plus des leurs interdits, de leur moraline. Ils disaient : libération, et nous avons eu l’éclatement des familles, la société des enfants élevés par des mères seules et des remords martyrisant des consciences auxquelles médias et politiques avaient vendu une émancipation qui devient le pire des esclavages.
Nous ne voulons plus de leur hédonisme auto-destructeur, de leur favorisation des pulsions sur la volonté, de leur civilisation des droits acquis au mépris des devoirs sociaux.
Et c’est pour cela que nous nous assemblons cet après-midi. Pour répéter, inlassablement que nous n’abdiquons pas, que nous restons debout et que nous ne nous reconnaitrons ni dans les fondateurs de Gay Lib, ni dans les premiers instigateurs de la théorie du genre, et certainement jamais en ceux qui imposèrent la dénaturation du mariage.
Aujourd’hui il nous faut construire. Puisque de guerre lasse, les nombreux manifestants finiraient par s’épuiser de battre le pavé tandis que leurs efforts ne peuvent se concrétiser. Et pour cela je veux vous faire une proposition, une ligne de conduite afin que la Vie, de la conception jusqu’à son terme naturel, puisse enfin retrouver la place qui est la sienne.
Je veux vous appeler à être « Humain et Politique d’abord. » afin que notre combat soit assez englobant et assez concret pour ne plus nous penser en membres toujours tièdes de grands partis politiques qui n’ont jamais cessé de trahir nos idées et nos luttes. Souvenez-vous simplement de l’accueil que l’hémicycle fit à mon discours à l’occasion de la proposition de résolution de la loi Veil, entre insultes et médiocrité. Ils ne feront pas à votre place, à notre place, l’effort qu’il faut maintenant pour sortir de la triste inertie qui nous donne la marchandisation des corps et des parcours de vie.
Etre humain d’abord. C’est-à-dire se souvenir qu’il n’est de la mission d’aucun parti, d’aucune mouvance, d’aucun Etat de déterminer pour nous la nature et le sens de la vie. En aucun cas. Il faut donc fonder l’ensemble du combat sur la préservation et le retour à l’ordre sur ces sujets. Fussent-elles acceptées ou non, tolérées ou non ces luttes sont fondamentales car sans elles aucune crise que traverse notre pays ne pourra être réglée.
Et je le répète sans cesse c’est le premier d’un devoir d’un militant et d’un responsable politique que de se soumettre à la loi naturelle sans quoi son intervention, même de bonne foi, ne peut conduire qu’à la catastrophe.
Si nous ne réglons pas la question de la banalisation de l’avortement, comment peut-on espérer un jour lutter contre les déferlements migratoires, l’explosion des dépressions et des traumatismes ?
Si nous laissons Marisol Touraine insulter à ce point la Nature qu’elle imposera demain aux sages-femmes de procéder aux avortements médicamenteux, comment voulons-nous attirer de jeunes talents dans les métiers médicaux ?
Si nous laissons le divorce devenir la norme de la non différenciation des sexes une option dans la préparation aux mariages, comment voulons nous maintenir notre politique de promotion de la famille et de la natalité ?
Si nous laissons l’euthanasie devenir le principal moteur de la réduction de la dette comment espérer que la sagesse et l’autorité sises en nos anciens puissent à nouveau insuffler notre société ?
Si nous laissons des idéologues corrompus prétendre à nos garçons qu’ils pourraient être des filles sans le savoir, comment prétendre que la Jeunesse d’esprit puisse redonner la vigueur qu’il manque à notre Patrie ?
Si nous laissons la christianophobie devenir une opinion majoritaire dans les mondes médiatiques et culturels, comment espérer alors que notre pays soit à la hauteur de sa vocation.
Aussi devons-nous être humain d’abord c’est-à-dire permettre à nos décisions et à nos initiatives de soutenir la loi naturelle et ne laisser aucun sujet sur le côté, puisqu’ils forment évidemment un tout dont la cohérence trouve sa meilleure incarnation entre l’Homme, ce pauvre être aujourd’hui livrés aux vivisections des idéologies.
Mais en complément nous devons être Politiques d’abord car les structures du péché sont désormais présentes partout dans nos institutions. Les municipalités laisseront des expositions sur le « Zizi sexuel » détruire les imaginaires enfantins, les conseils généraux décideront que les collèges feront intervenir plannings familiaux et autres organismes de la déresponsabilisation sexuelle et éthique. L’Etat quant à lui, et le totalitarisme socialiste en a fait un réflexe, viendra oublier ses échecs en créant le trouble jusqu’au cœur des foyers.
Et sa dernière mouture, c’est bien l’orchestration de la loi sur l’euthanasie bientôt présentée au Parlement. Terra Nova, Jean Luc Romero, Pierre Bergé, les mêmes se sont ligués pour que le calendrier parlementaire fasse de la promotion du suicide une priorité.
Alors soyez politiques d’abord et ne lâchez rien pendant ces discussions. Manifestez, écrivez à vos parlementaires, interpellez les médias, les réseaux sociaux, les paroisses, tous les pans de votre quotidien. Une vague de fond d’opposition ne demande pas les moyens que l’on fantasme mais un investissement vigoureux dans son quotidien, chacun à son niveau. Enracinez-vous dans votre ville ou votre quartier pour y faire reculer la passion pour la mort qui anime nos gouvernants.
Voilà donc mon vœu, chers amis, que nous soyons en sortant de cette manifestation, décidés à être une fois pour tous humains et politique d’abord. Et ainsi nous marcherons pour la vie au quotidien !
Le R&N a besoin de vous !
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