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Puisqu’il nous faut nous rappeler la nation unie, puisqu’il nous faut nous rappeler la messe de Talleyrand, puisqu’il nous faut nous rappeler enfin ces hommes - nos aïeux - qui se glorifièrent de la prise de la dernière des prisons ; alors, souvenons aussi que naguère, d’autres hommes - nos aïeux aussi - prirent quant à eux, par une unité et une piété autres, le premier des asiles.
C’était la première croisade (1096 - 1099), celle de la chevalerie la plus haute, menée par l’orgueil de la chrétienté, c’était la croisade des premiers. Ils étaient premiers dans la générosité et la pureté, dans l’orientation de la charité, dans l’empressement du sacrifice, tels qu’était leur nation, la première de la Nouvelle Alliance. D’un cri, celui du Psaume, la France pria : Jérusalem ! et ses hommes en furent les clairons : le comte de Vermandois, frère du roi de France ; Robert, duc de Normandie ; Robert, comte de Flandre ; le vieux Raimond de Saint Gilles, comte de Toulouse ; Bohémond, prince de Tarente ; l’aventureux et hardi Tancrède son cousin. Mais par dessus tous, le premier parti (15 août 1096), le futur « avoué du Saint-Sépulcre » [1], le lorrain Godefroy de Bouillon [2].
Il y a 913 ans, jour pour jour, au matin du 14 juillet 1099, l’aube brisa le chant confondu des sarrasins et des croisés : l’ultime combat débutait. Les Égyptiens brûlaient les tours roulantes que les croisés avaient rapprochés des murs. Le combat ne put se terminer que le lendemain, le 15 juillet, après qu’apparut sur le mont des Oliviers un cavalier agitant un bouclier et faisant signe aux croisés d’entrer dans Jérusalem. Godefroy, qui le vit le premier, fut saisi d’une ardeur contagieuse. Avec son frère Eustache, ils arrivèrent à s’approcher des murailles à bord d’une tour recouverte de peaux de bêtes fraîchement écorchées et ainsi protégées du feu. Un pont-levis fut jeté, défilé des soldats ranimés, triomphe des chrétiens. Le vendredi 15, à 15h, les Francs priaient au Saint Sépulcre.
[1] Par humilité, le héros refusa la couronne d’or au lieu du sacre d’épines ; il lui préféra le titre d’avoué, c’est-à-dire, dans le droit médiéval, celaïc qui dirige les propriétés d’un évêque et se bat en son nom quand cela est nécessaire.
[2] Il était accompagné de ses frères, Eustache et Baudouin
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